Veena Ramoodoo pleure la disparition de son fils Devanessen.
Elle repasse encore et encore le fil des événements dans sa tête. Peinant à réaliser que son fils, âgé tout juste d’un an, est décédé. Le bébé s’est retrouvé coincé sous le véhicule que réparait son père, quand le vérin qui le soutenait a glissé. Inconsolable, Veena Ramoodoo revient sur les circonstances de cet horrible drame.
La tristesse et l’incompréhension se lisent dans ses yeux. Veena Ramoodoo, 31 ans, est meurtrie au plus profond d’elle-même. Il y a une semaine, elle a perdu son fils Devanessen, âgé tout juste d’un an. Le petit, qui jouait dans la cour familiale à Riche-Mare, s’est retrouvé coincé sous le véhicule que réparait son père, Ervin Ramoodoo, mécanicien de son état. Le vérin qui soutenait le véhicule a glissé alors que le père se trouvait à l’intérieur.
Le drame a eu lieu le dimanche 23 septembre, aux alentours de 11 h 50. Une date et une heure à jamais gravées dans la mémoire de Veena Ramoodoo. Elle venait alors de donner le bain à son fils. Le calme régnait dans la maison. «Je lui ai donné à manger après son bain. Puis, il est allé à l’extérieur alors que je continuais le ménage à l’intérieur», raconte-t-elle d’une voix cassée par le chagrin. «À un moment, je suis sortie de la maison et j’ai vu mon bébé sous le véhicule. Il nageait dans une mare de sang. C’était vraiment horrible. Mon mari l’a ensuite transporté à l’hôpital de Flacq, mais il avait déjà rendu l’âme. La vie sans mon enfant sera un enfer», poursuit Veena, en larmes.
Mère d’un adolescent de 12 ans, Veena raconte que son fils Devanessen est né de son deuxième mariage. «Après mon divorce, j’ai fait la connaissance d’Ervin. On travaillait dans la même usine. On s’est mariés quelque temps après notre rencontre. Et il y a un an et demi, j’ai donné naissance à Devanessen. Il faisait le bonheur de mon aîné qui est sourd-muet. On avait de beaux projets pour notre fils. On avait déjà choisi l’école pré-primaire dans laquelle on voulait l’inscrire d’ici juillet-août. Mais…» murmure Veena. Né le 2 juillet 2011, Devanessen venait de souffler sa première bougie.
Depuis le drame, le père du bébé, Ervin, a perdu l’usage de la parole. «Il ne parle plus. Il ne fait que pleurer. Il a eu un terrible choc, tout comme le reste de la famille. On pense l’emmener voir un psychiatre cette semaine», explique Veena. Abattue, elle avance que Dieu seul pourra l’aider à surmonter sa peine. «La prière sera mon unique réconfort.»