• Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement

Du côté du Canada

Bernard un.jpg

Bernard Nunkoo raconte sa nouvelle vie dans son pays d’adoption.

Depuis quelque temps, les campagnes pour inciter les Mauriciens à aller travailler à l’étranger se multiplient. Deux jeunes qui ont choisi cette option nous racontent leurs vies sous d’autres cieux.

Des envies d’ailleurs. Mais aussi de l’espoir, d’avoir un avenir meilleur. Il y a également le désir d’aller voir si l’herbe est effectivement plus verte dans d’autres contrées, pour travailler et gagner plus.

Autant de raisons que nombre de Mauriciens mettent en avant lorsqu’ils décident de tout laisser derrière eux pour aller tenter l’aventure dans un autre pays. Commençant alors un nouveau boulot et se construisant une nouvelle vie. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir traverser les océans pour aller travailler dans un autre pays.

Selon les chiffres de la Mauritius Circular Migration Database, plus de 18 000 candidats se sont enregistrés afin d’être recrutés sous le programme de migration circulaire. Et, dans la plupart des cas, c’est le Canada qui remporte les suffrages de ces candidats.

Bernard Nunkoo, 28 ans, fait partie de ceux qui ont choisi d’aller voir ailleurs. «J’ai débarqué à Trois Rivières, au Canada, en mai 2009. C’était l’automne. J’y suis allé pour gagner ma vie comme nombre de personnes qui viennent ici», confie le jeune homme qui travaille dans le domaine sanitaire et du nettoyage. «Quand je suis arrivé dans ce grand pays, je dois avouer qu’il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer, surtout par rapport au climat. Il y a quatre saisons et en hiver, je peux vous dire qu’il fait très froid.»

Et, trois ans plus tard, Bernard Nunkoo, qui a le statut de permanent resident, affirme ne pas regretter avoir pris la décision de quitter sa famille, son pays et sa routine. «J’aime vivre ici car avec l’argent que je gagne, je trouve que j’avance, que je progresse, que je peux aspirer à un avenir et réaliser des choses. En tout cas, j’ai beaucoup plus d’opportunités que je n’en avais à Maurice», souligne-t-il.

Le jeune homme encourage tous ceux qui le veulent à venir tenter l’expérience. «Il suffit de trouver son rythme et après, on trouve ses repères. J’ai maintenant mes automatismes, des amis, un train de vie et j’adore un plat, qu’on appelle pâté chinois, à base de viande, de pommes de terre et de maïs.»

«Pas un conte de fées»

Eric Méyépa a, lui aussi, fait du Canada, plus précisément du Québec, son pays d’adoption. Il s’y construit chaque jour un nouveau chez-lui. «Cela peut être une belle aventure, mais ce n’est pas tout à fait un conte de fées. Tout le monde fait face à des défis en arrivant dans un nouveau pays et les Mauriciens ne font pas exception à la règle. Mais il faut se montrer déterminé.»

Bien qu’il lui ait fallu, comme Bernard Nunkoo, du temps pour s’adapter, Eric Méyépa est content de s’être s’accroché. «La vie au Québec et au Canada en général est plutôt tranquille. Mais pas du genre il n’y a rien à faire. Si vous vous installez dans un quartier calme, vous serez tranquille mais si vous voulez faire des activités en centre-ville, c’est possible. En été, par exemple, il y a une multitude d’activités organisées dans toutes les villes du pays. Il y en a pour tous les goûts. Autre chose étonnante au Canada : la température. Il y fait très froid en hiver, le mercure peut tomber jusqu’à – 40 Ú C à certains endroits. Toutefois, au Canada, il n’y a pas d’hiver trop rigoureux, il n’y a que des gens mal habillés comme ils disent.»

À ceux qui voudraient faire le grand saut, Eric Méyépa conseille «de venir d’abord comme touriste pour voir s’ils pourront s’imprégner de cette atmosphère et de ce style de vie. Je leur dirai aussi de bien choisir la province où ils souhaitent s’installer, car chacune a ses spécificités, ses besoins dans tel ou tel secteur de travail.» Un message que le jeune Mauricien adresse à tous ceux qui ont des envies de vivre et de travailler ailleurs.

Archive: