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Ma vie de femme prêtre

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Patsy en compagnie de son époux Todd, évêque à Madagascar.

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Le jour de son ordination, le dimanche 23 septembre dernier. La cérémonie était présidée par Mgr Ian Ernest.

Elle a été ordonnée prêtre au sein du clergé anglican il y a une semaine. Et c’est avec un grand enthousiasme que Patricia McGregor, qui est la première femme à Maurice à assumer cette fonction, compte mener à bien sa mission. Elle nous parle de ce qu’elle ressent, de sa famille, de sa foi…

Une poignée de main franche et un sourire qui ne quitte jamais son visage. C’est avec une bonne humeur contagieuse que Patricia McGregor nous reçoit. D’emblée, elle précise : «Appelez-moi Patsy…» Dans son petit chez-elle, à l’étage d’une maison à Tamarin, en face de l’église St-Benoît, des livres et des photos se côtoient. Celles de son époux Todd, de ses filles Charese, 22 ans, Corbi, 23 ans, et de son gendre Joe. Voilà pour le salon.

Elle nous invite ensuite à la suivre dans une pièce, où un crucifix occupe une place importante sur un pan de mur. Sur le bureau, au centre de la pièce, un ordinateur portable. Il lui permet, précise-t-elle, de garder contact avec ses filles qui sont installées aux Etats-Unis, son pays d’origine, mais aussi de bavarder régulièrement avec son époux qui est, lui, à Madagascar, où il officie comme évêque. «Heureusement qu’il y a Skype et les réseaux sociaux. Cela me permet d’avoir des nouvelles des personnes chères à mon cœur.» Si Patsy est loin de ses proches, ayant choisi de poser ses valises à Maurice il y a un mois, c’est parce que, depuis une semaine, elle est la première femme prêtre à avoir été ordonnée au sein du clergé anglican. C’est ce qui explique aussi son sourire, indique-t-elle. «Je suis heureuse d’être ici. J’adore votre pays et la sérénité qui s’y dégage.»

Partager la bonne nouvelle

Investie dans sa nouvelle mission, Patricia McGregor se dit comblée de pouvoir exercer dans un pays comme Maurice. «Ici, les cultures se côtoient et la plupart des gens ont une grande foi. Je suis très contente de pouvoir accompagner les fidèles de St-Simon The Fisherman.» En l’absence d’église, c’est dans le hall de St-Benoît qu’elle animera des messes. «C’est avec le soutien de l’église catholique et l’appui de Jean David Carossio, le curé de la région, que je pourrai partager la bonne nouvelle.»

Depuis qu’elle a été ordonnée, elle est animée par une seule motivation : «C’est vrai que c’est nouveau ici de voir une femme prêtre, mais je suis comblée à l’idée de montrer que la bonne nouvelle se partage de la même façon, que cela vienne d’un homme ou d’une femme. Certes, j’ai ma touche, j’aime l’interaction avec les gens et la musique. D’ailleurs, ma guitare n’est jamais loin. Et je compte faire souvent appel à elle.»

Patricia McGregor, âgée de 53 ans, a toujours su quelle voie elle allait emprunter. «Je savais que c’était ma destinée.» Pour elle, une femme est tout aussi capable qu’un homme. «Etre une femme prêtre ne m’empêche pas d’être féminine, d’aimer la musique, le chant, de cuisiner, de faire du sport, notamment le golf, le tennis, le trekking, ou encore de me balader sur la plage pendant de longues heures et d’admirer un beau coucher du soleil.»

Se disant épanouie et complète, elle est aussi très contente, dit-elle, de pouvoir compter sur sa famille. «Elle est mon plus grand soutien et est à la source de mon équilibre…» Sa foi est également au centre de son bien-être ainsi que la musique, ajoute-t-elle. Et c’est en poussant la chansonnette avec «We have come to worship the Lord», une chanson qu’elle a composée, que Patsy met fin à notre rencontre, avec ce grand sourire qui ne quitte jamais son visage.

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