• Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement

Politics as usual…

Faut-il s’étonner ? C’est au coeur du jeu politique que le tacticien Ramgoolam place la question du Best Loser System (BLS). Certes, en bon politicien, dès son retour, le Premier ministre a eu les mots qu’il fallait : «J’ai 180 jours pour agir et j’agirai (…) Je suis contre un nouveau recensement. Nous ne pouvons retourner dans le passé», a-t-il rassuré dans un élan de patriotisme, lors de sa première réaction publique suite au verdict du comité des droits de l’homme. Une posture qui ne peut que faire plaisir aux partisans de l’élimination du BLS, mais qui en même temps donne satisfaction au calendrier politique du PM.

Car si discussion autour de la question du BLS il y aura, ce sera uniquement avec son camarade Paul, celui avec qui il chante, chaque saison, l’air de «je t’aime moi non plus». Et c’est donc tout naturellement au leader de l’opposition que Ramgoolam, à peine rentré, a fait une demande, souhaitant que Bérenger soit «plus souple» sur la question. En voulant discuter seulement avec le leader des Mauves, le MSM étant, selon Ramgoolam, un «parti passéiste et sectaire» (l’histoire ne dit pas si le PM a découvert cela avant ou après le passage du MSM au gouvernement), le Premier ministre recommence sa stratégie favorite : opération «faire croire» à Bérenger, nouvelle tentative de semer la zizanie entre les leaders du remake, distiller le doute entre les dirigeants Mauves/Orange, etc.

Bref, on connaît le disque rayé et même si Bérenger dit qu’on ne l’y reprendrait pas, l’image de fragilité que projette l’alliance MMM-MSM ne joue pas en sa faveur. D’autant que, comme par hasard,
24 heures avant que le Premier ministre n’ait demandé à Bérenger un assouplissement de sa position, les Mauves ont commencé à revoir leur copie au bureau politique de lundi dernier. Doit-on y voir quelques récentes bribes de koz kozé téléphonique Ramgoolam-Bérenger, favorisant ainsi la bonne entente et les éclats de rire échangés mardi dernier ? Toujours est-il que, à l’heure où le MSM estime que «la réforme électorale n’est pas une priorité» – ce qui a exaspéré, paraît-il, les Mauves –, au moment où SAJ et les autres dirigeants Orange croient toujours dans le BLS, Bérenger, lui, pour la première fois, – et c’est tant mieux – fait un pas, avec une nouvelle proposition pour l’élimination de l’appartenance ethnique dans une éventuelle réforme électorale. On finira par croire que le message passe mieux entre lui et Ramgoolam qu’avec son partenaire du remake. D’ailleurs, si l’on veut brouiller davantage la scène, on pourrait ajouter la petite phrase lancée hier : «Aux prochaines élections, je ne peux dire si la lutte se fera entre deux alliances ou entre trois partis».

Reste maintenant à Ramgoolam, qui jusqu’ici n’a fait que des discours de bonne intention, de nous prouver qu’il means business, que tout cela n’est pas que de la politique politicaille, qu’il est sincère. Et il est grand temps pour le Premier ministre de nous proposer la formule du PTr. Comme l’occasion est aussi historique, Ramgoolam gagnerait à écouter toutes les voix citoyennes qui, depuis que ce débat est lancé, font de bonnes propositions. Car cette question qui transformera peut- être le paysage politique est d’intéret national et ne concerne pas que lui et son ami Paul. Pourquoi se priverait-on, par exemple, des membres de Résistans ek alternativ qui par leur bataille et victoire ont bousculé nos mentalités et ont démontré leur courage politique ? Peut-on en dire autant des autres politiciens ?

Archive: