Souffrant d’une vue déficiente, Gheeantee Pareeague a fait confiance à un escroc.
Gheeantee Pareeague ne sait plus à quel saint se vouer. Cette habitante de Sébastopol, âgée de 67 ans, s’est fait escroquer par un inconnu, le lundi 10 septembre, à Flacq. Sa vue n’étant pas très bonne, elle a cru avoir affaire à son petit-fils. C’est alors qu’elle lui a remis la somme de Rs 5 200. «Je me trouvais non loin d’un fast-food quand quelqu’un a commencé à appeler “nani, nani”. Je me suis arrêtée et j’ai vu qu’un jeune homme courait vers moi. Il est venu me parler. Comme je ne l’ai pas reconnu, je lui ai demandé qui il était. À ce moment-là, il m’a répondu qu’il était Vikash, le fils de ma fille Latha. J’ai donc pensé que je ne l’avais pas reconnu à cause de mes problèmes de la vue», raconte Gheeantee Pareeague.
Au fil d’une conversation avec son «petit-fils», elle finit par lui expliquer les raisons de sa présence à Flacq. «Je lui ai dit que je suis venue acheter une paire de lunettes. Il m’a alors fait savoir qu’il pouvait me les faire avoir à un bon prix, soit à Rs 2 000. J’ai cru que j’allais pouvoir économiser un peu d’argent. Puis il m’a demandé le montant de la somme que j’avais sur moi. Je lui ai répondu que j’avais Rs 5 200. Il m’a demandé de lui remettre tout l’argent car il devait aussi acheter des lunettes pour sa mère et que celle-ci me le rendra plus tard. Mais une fois les sous en main, il s’est mis à courir», explique Gheeantee.
Cet argent, dit-elle, elle l’a économisé pour pouvoir s’acheter des lunettes. «Je touche une pension de vieillesse. C’est ce qui me permet de manger à ma faim. Chaque mois, j’économisais au moins Rs 500 pour cet achat car je n’ai pas une très bonne vue. Mais voilà que je suis revenue à la case départ», se lamente-t-elle.
Après sa mésaventure, elle a porté plainte au poste de police de Flacq. Mais ce n’est pas le premier cas de ce genre rapporté au poste de police de cette localité. Avant Gheeantee Pareeague, deux autres personnes âgées ont aussi été victimes de ce voleur. Mais pour l’heure, le coupable court toujours.
Malgré une mauvaise vue, la sexagénaire affirme qu’elle pourra reconnaître celui qui lui a escroqué de l’argent si elle est confrontée à lui. «C’est sûr que je pourrai le reconnaître. Je suis quasiment certaine que c’est quelqu’un de la famille ou une personne que j’ai rencontrée à un mariage ou à une autre fête dans la localité. Il connaît certainement ma fille et mon petit-fils pour avoir parlé d’eux», soutient-elle.