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Quand le cœur bat mal

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Cette maladie se traduit par un rythme irrégulier de l’organe.

Selon le dernier rapport de l’OMS, les maladies non transmissibles sont les premières causes de décès à travers le monde. Les maladies cardio-vasculaires sont en tête de liste, suivies du cancer. Si la crise cardiaque ou les accidents vasculaires cérébraux sont les maladies du cœur les plus réputées, l’arythmie cardiaque fait aussi une percée. Explication du Dr Vijay Boolell, cardiologue.

Notre cœur bat en moyenne 60 à 90 fois par minute. C’est un rythme normal appelé le rythme sinusal. Mais il arrive que ce rythme devienne irrégulier, s’accélère ou diminue soudainement. On parle alors d’arythmie cardiaque. «Il est important de repérer et de traiter les troubles du rythme cardiaque, car le cœur est le moteur qui permet aux organes de recevoir l’oxygène dont ils ont besoin. S’il ne bat pas correctement, le sang ne leur parvient pas correctement, et ils sont alors en souffrance», explique le Dr Vijay Boolell, consultant en cardiologie à l’hôpital de Candos.

Il avance, par ailleurs, que l’arythmie cardiaque peut se présenter sous différentes formes. «Il y a ce qu’on appelle la tachycardie sinusale. Ce qui veut dire que le cœur bat entre 100 à 140 fois par minute. Cela est causé par une poussée de fièvre, l’anémie, l’hypoxie, certaines intoxications comme la prise de thé ou de café en excès, l’alcool, le tabac, les maladies de la glande thyroïdienne, entre autres. Le traitement n’est cependant pas compliqué. Il faut adopter une vie calme, bien dormir le soir, supprimer les excitants comme le thé, le café, l’alcool», fait ressortir le cardiologue.

Selon ses observations, de plus en plus de personnes présentent ces anomalies. «C’est dû à une mauvaise hygiène de vie. Actuellement, l’hôpital de Candos accueille en moyenne par jour 150 patients souffrant de maladies cardiaques chroniques alors qu’en moyenne trois personnes se présentent chaque jour souffrant d’une maladie cardiaque aiguë», soutient-il. Des chiffres qui, selon Dr Vijay Boolell, vont doubler, voire même tripler, si la population ne change pas son mode de vie. Il continue dans ses explications : «La brachycardie sinusale, une autre forme de l’arythmie cardiaque, résulte d’un ralentissement du rythme cardiaque, soit un battement de cœur inférieur à 60 par minute. Les causes sont l’hypertension intracrânienne, les crises douloureuses, abdominales ou thoraciques. Dans ces cas précis, on administre un traitement intraveineux au patient pour accélérer son rythme cardiaque.»

Le médecin fait aussi ressortir qu’une arythmie cardiaque est déclenchée par une émotion forte, notamment après le décès d’un proche, ou encore par une mauvaise digestion. «La fréquence cardiaque s’élève alors à 180-200 et s’accompagne de palpitations, de vomissements, de diarrhées et de vertiges. Dans certains cas, les battements peuvent grimper jusqu’à 400 à 600 par minute. C’est dû à l’hypertension artérielle, insuffisance respiratoire, entre autres.»

Certaines troubles de l’arythmie cardiaque comme par exemple une insuffisance cardiaque grave, un infarctus du myocarde, entre autres, nécessitent un choc électrochoc externe.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, d’ici 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire. D’après les projections, ces maladies devraient rester les premières causes de décès à travers le monde, comme c’est le cas actuellement. «Il est conseillé de faire un check-up pour savoir si son cœur est en bonne santé.  Si jamais une anomalie est détectée, il faut bien suivre les conseils de son médecin. Il ne faut pas avoir recours à l’automédication ou les prescriptions parfois agressives aux comptoirs des pharmacies. Avant tout, il faut commencer par adopter une vie équilibrée, c’est-à-dire, pratiquer du sport, avoir une bonne alimentation et éviter la sédentarité.»

À Maurice, les troubles cardiaques touchent davantage de jeunes. Les plus jeunes patients se situent entre 20-35 ans. D’où l’importance d’un check-up pour les personnes de cette tranche d’âge, et des tests réguliers pour les personnes âgées de 40 ans ou plus, souligne le Dr Boolell. Après tout, il vaut mieux prévenir que guérir.

Pour une réduction des maladies non transmissibles

Dans le monde, le nombre de décès liés aux maladies cardiovasculaires est en progression et représente la première cause de décès. Lors de la dernière conférence mondiale annuelle de l’OMS qui a eu lieu cette année, les États membres ont convenu d’adopter comme cible mondiale une réduction des maladies non transmissibles telles que les maladies cardio-vasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques, de 25 % d’ici 2025.

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