Suite à un malaise, Julianna Clair a été transportée à l’hôpital par la police.
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a a été le choc de sa vie. Elle a failli en mourir. Julianna Clair, 85 ans, a reçu l’ordre d’évacuer son domicile sis à St-Aubin, à la suite d’un ordre d’éviction émis le vendredi 31 août. Sa maison a été vendue à la barre sans qu’elle ne soit au courant, assure-t-elle. Son fils, Georges Ravina, qui vit sous le même toit avec son épouse et ses enfants, a cependant pu trouver un accord temporaire avec le nouveau propriétaire. «On lui a donné la somme de Rs 20 000 en présence de la police pour qu’il nous autorise à rester dans notre maison pendant quatre mois. On ne sait pas ce qu’on va faire après», se lamente Julianna Clair qui habite cette demeure depuis 14 ans.
Les malheurs de l’octogénaire et des siens ont commencé en février, lorsqu’ils ont appris que leur terrain et leur maison de sept pièces ont été vendus à la barre pour Rs 450 000 seulement. Ce qui est surprenant car Julianna Clair n’a jamais mis la maison en garantie pour contracter un emprunt. Ce sont ses fils Georges Ravina et Friquin Clair – ce dernier est issu d’une autre relation – qui devaient jouir de cette maison après sa mort.
Les Ravina ont décidé de riposter par le biais de la justice. Leur affaire sera entendue en octobre. Entre-temps, le nouveau propriétaire a pu obtenir un ordre d’éviction. Ce qui laisse perplexe la famille Ravina. «Ils avaient mis nos affaires à la rue. On a dû donner de l’argent au nouveau propriétaire pour qu’il nous laisse tranquilles. On ne sait pas quoi faire après le délai de quatre mois», se lamente Julianna Clair, qui a obtenu ce lopin de terre après avoir travaillé durant de très longues années comme «femme laboureur» et habité le camp sucrier de Beau-Bois. La vieille dame et les siens espèrent bientôt trouver la lumière au bout du tunnel.