Le parlementaire orange jure ne pas vouloir quitter son parti.
La députée a décidé de rester au MSM. Elle a mis les points sur les «i», cette semaine.
Depuis des semaines, de nombreuses rumeurs
circulent sur la démission des instances du parti
orange de ces deux députés oranges. Néanmoins,
cette semaine, ils ont décidé d’affi cher leur loyauté…
Séquence émotion. Maya Hanoomanjee, la voix assurée, le regard pétillant (ou presque), le visage poudré et le maquillage toujours au «top», a assuré, cette semaine, qu’elle se sentait à l’aise au sein de son parti, le MSM. De plus, elle a précisé que son walk-out de la conférence de presse conjointe du Remake 2000, le samedi 18 août, n’en était pas un : «Ma fille a eu une panne de voiture.» Certains doutaient de cet amour et pensaient que l’ancienne ministre de la Santé était sur le point de délaisser sa combinaison orange pour une tenue plus seyante – pourquoi pas le rouge ? –, mais Maya Hanoomanjee a, elle, décidé d’afficher sa loyauté… pour l’instant du moins.
Car s’il n’y a pas de fumée sans feu en politique, il n’y a que très rarement, des rumeurs de «cross the floor» sans démission (et admission à un autre parti, bien sûr). L’annonce du départ d’Ashit Gungah, autre député MSM, ne serait-elle, aussi, qu’un «palab» visant à déstabiliser le MSM, comme le soutient un membre du parti de sir Anerood Jugnauth ? En tout cas, le principal concerné nie en bloc et déclare, cette semaine : «Je crois en la sincérité du MSM, je crois en sir Anerood Jugnauth, je crois en Paul Bérenger. Je peux dire à la population qu’Ashit Gungah, ce n’est pas Mireille Martin, Jim Seetaram ou Pratibha Bholah.»
Il menace même de poursuivre ceux qui ont fait circuler la rumeur, notamment Patrick Assirvaden, président du PTr, et Ah Fat Lan Hing Choy, le trésorier du Labour Party, qui ont tous les deux déclaré qu’Ashit Gungah se sentait mal à l’aise au sein du MSM et souhaitait rejoindre les Rouges. Faux, rétorque le député orange : «Je ne suis pas intéressé, ni par une proposition, ni à rencontrer les Travaillistes.» De plus, il précise que ce serait, plutôt, le PTr qui aurait besoin de lui : «C’est eux qui envoient des émissaires depuis que le MSM a quitté l’alliance gouvernementale.»
Maya Hanoomanjee et Ashit Gungah vont-ils rejoindre Pratibha Bholah, nouvelle recrue rouge, Mireille Martin et Jim Seetaram ? C’est une possibilité qui ne doit pas être écartée, estime-t-on néanmoins du côté du Labour Party : «Après tout, quel avenir pour eux avec le MSM ?», précise un député rouge. Et l’arrestation de Maya Hanoomanjee dans l’affaire Medpoint – affaire qui a poussé le MSM à démissionner de l’Alliance de l’Avenir – ne serait pas un problème trop énorme. Les demandes de la députée MSM, par contre, ne seraient, elles, pas si faciles à gérer. «Elle ne viendra pas pour rien», poursuit notre interlocuteur.
Néanmoins, la principale concernée confie, elle, ne «réfléchir» à aucun départ. De toute façon, elle affirme ne pas être au courant du désir des Travaillistes de la voir évoluer au sein de la majorité gouvernementale. D’ailleurs au MSM – pour faire bonne figure ? –, on martèle qu’aucun de ces deux députés n’est en partance. «Nous avons une équipe solide et motivée et nous travaillons avec le MMM pour une meilleure île Maurice», explique un député orange.
Reste que, selon de nombreux observateurs politiques, le navire du parti soleil est en plein naufrage et cela, malgré (ou à cause de) l’aide du MMM. Alors, avant que le bateau ne coule à pic, certains matelots estimeraient devoir faire des choix de carrière afin d’assurer leur avenir politique. De quoi réjouir le PTr qui est en recherche de sang neuf afin de consolider sa majorité à l’Assemblée nationale. Du coup, si Maya Hanoomanjee, Ashit Gungah et les autres décident, un jour, de claquer la porte au MSM… ce sera, sans doute, sans grande émotion !