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Mon combat au nom de mon fils

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Utam et Simla Daby ont réalisé le projet de leur fils en créant une association.

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En 2011, ce père de famille venait de l’avant pour lancer un appel à la générosité des Mauriciens pour récolter de l’argent pour son enfant malade. Une année plus tard, bien que son fils soit décédé, il a fondé une association en son nom, pour lui rendre hommage.

Un sourire. Des yeux qui pétillent. Une force de caractère hors du commun. Et une bonne humeur de tous les instants… Lorsqu’Utam Daby ferme les yeux, c’est l’image qui lui vient tout de suite à l’esprit. Il revoit son fils Akshay, plein de vie. Lui qui était un battant dans toutes les circonstances… Même lorsqu’il lui a fallu faire face à un cancer qui a eu raison de lui, à quelques jours de ses 18 ans, en mai 2011.

Lorsqu’il rouvre les yeux, cet habitant de Plaine-Magnien se retrouve face à l’amère  réalité. Son fils, hélas, n’est plus. Et cela même s’il a souvent l’impression que ce dernier va franchir à tout moment la porte d’entrée de la maison familiale avec sa pêche habituelle pour lui parler de sa journée à l’école, de la cuisine, dont il était un grand passionné ou tout simplement pour lui confier ses projets d’avenir.

«Mon fils s’était documenté pour en savoir plus sur le mal qui le rongeait», dit le père qui est épaulé par son épouse Simla et son autre fils, Ashley, le jumeau d’Akshay. Si Utam arrive aujourd’hui à faire face au malheur qui a ébranlé sa famille, c’est que les souvenirs de son fils décédé sont omniprésents, encore plus depuis qu’il s’est chargé de concrétiser la dernière volonté d’Akshay.

«Alors qu’on se trouvait en Afrique du Sud pour tenter le tout pour le tout afin qu’il guérisse, mon fils m’a regardé dans les yeux et m’a dit : “Papa, on est passés par bien des épreuves depuis que je suis malade. On a dû affronter beaucoup d’obstacles, frapper à plusieurs portes et souvent sans résultat. Je te demande de me promettre de créer une organisation pour les gens qui comme nous ont à faire face à une telle situation, pour ces familles qui se retrouvent du jour au lendemain à devoir faire face à une terrible maladie”», nous confie Utam, de l’émotion dans la voix. Ce moment est gravé dans la mémoire de ce retraité car quelques jours plus tard, son fils devait rendre l’âme.

Et si aujourd’hui encore, une année après, la famille n’arrive toujours pas à se faire à l’idée qu’Akshay est parti, c’est parce qu’elle se pose toujours des questions autour du type de cancer qui a emporté l’adolescent. «Nous avons eu deux diagnostics différents sur le type de leucémie dont souffrait Akshay. Nous nous sommes tournés vers plusieurs institutions du privé, nous avons été en Inde avant de nous rendre compte qu’il avait été mal diagnostiqué. Ma famille et moi pensons vraiment qu’il aurait été encore en vie si les choses avaient été bien faites et s’il avait reçu les bons traitements», s’insurge Utam.

Et s’il consulte en ce moment ses hommes de loi pour savoir la marche à suivre afin de connaître la vérité sur «ce qui a tué Akshay», le papa, aidé par tout son entourage, se donne corps et âme à l’association qu’il a créée au nom de son fils : Akshay fight against cancer Association . «Il s’agit d’encadrer les familles qui ont des enfants malades. Nous compilons leurs dossiers et nous nous tournons ensuite vers des compagnies pour un appel aux dons.»

Opérationnelle depuis quelque temps déjà, l’association est déjà venue en aide à plusieurs malades. «Nous connaissons la réalité de ces parents dont la vie se retrouve bouleversée. Nous savons ce qui se passe dans leur tête et nous avons aussi connu le désarroi dans lequel ces personnes se retrouvent. Comme mon fils me l’avait demandé avant de mourir, j’ai fait en sorte de fonder l’association. Je suis sûr qu’il doit approuver ce que nous faisons…», ajoute Utam qui, en fermant les yeux, revoit son fils tout souriant, avec ses yeux qui pétillent…

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