Les laboureurs seront aussi appelés à se prononcer sur le litige opposant la MSPA aux syndicats.
La grève s’amène. Le litige qui oppose la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA) aux syndicats a connu encore des développements en cette fin de semaine : un vote quasi unanime de la part des artisans pour une grève d’une durée illimitée dans le secteur sucrier. Les laboureurs, pour leur part, devraient être appelés à se prononcer dans le courant de la semaine.
Les négociations entre ces deux parties se font sous la présidence du ministre du Travail et des Relations industrielles, Shakeel Mohamed, qui a reçu la contre-proposition des syndicats après le dépouillement des bulletins, vendredi dernier. Lors d’un point de presse tenu hier, le ministre a souligné qu’un «travailleur a le droit d’avoir des revendications, mais qu’il les fasse dans le respect des lois». Alors pourquoi ce conflit ?
Le Joint Negotiating Panel, qui réunit des unions syndicales, n’est pas d’accord avec plusieurs décisions récentes de la MSPA, notamment la volonté de tenir les négociations au niveau des compagnies sucrières et non au nom de l’industrie en entier, le refus de la MSPA d’ouvir des négociations pour une Pensionable Allowance de
Rs 2 000 et l’ouverture d’un Human Dignity Fund, pour des indemnités versées aux employés.
Les politiciens n’ont pas manqué de commenter l’affaire dans le courant de la semaine. Lors de l’inauguration d’un village hall mercredi dernier, à Petit-Bel-Air, le Premier ministre Navin Ramgoolam, a exprimé sa sympathie à l’égard des travailleurs, et a qualifié «d’injuste» le comportement des sucriers, tout en s’estimant «ravi» qu’il y ait au moins un dialogue entre les deux partis.
Lors de la conférence de presse du MMM tenue hier, le leader de l’opposition, Paul Bérenger, a déclaré que «si les parlementaires du PTr n’avaient pas voté en faveur de l’Employment Relations Act et l’Employment Rights Act de 2008, nous n’en serions pas là». Quant au leader du MSM, Pravind Jugnauth, il a avancé que «la MSPA n’assume pas ses responsabilités vis-à-vis des travailleurs».