«Dans les semaines à venir, je vais communiquer avec la presse pour mieux faire comprendre la pertinence et l’importance du Public Bodies Appeal Tribunal»
Dans le premier entretien qu’elle accorde à la presse depuis qu’elle a pris son poste de présidente du Public Bodies Appeal Tribunal, Shirin Aumeeruddy-Cziffra nous parle de ses nouvelles fonctions et de ses projets à la tête de cette instance.
Cela fait quelque temps que vous n’êtes plus Ombudsperson pour les enfants et avez été nommée à la tête d’une autre institution. Qu’en est-il exactement ?
Mon contrat comme Ombudsperson pour les enfants est arrivé à terme le 8 décembre 2011. J’ai effectué un retour au barreau en février 2012, et ce, pendant 10 jours seulement, avant d’être nommée à la tête du Public Bodies Appeal Tribunal, le 3 mars 2012, avec un mandat de trois ans. J’avais juste eu le temps de plaider une affaire devant la Family Court afin de permettre à un père d’avoir un droit de visite. Au total, j’ai passé huit années à la tête du bureau de l’Ombudsperson. Cette période de ma vie a été très éprouvante et très dense car j’ai travaillé sans relâche pour les droits des enfants.
Mais depuis votre nouvelle nomination, on ne vous a pas beaucoup entendue dans les médias. Qu’est-ce qui explique cela ?
Je l’ai fait pour deux raisons. La première, c’est pour faire de la place sur le plan médiatique à celle qui m’a succédé. Je l’ai aussi fait pour prendre le temps de bien m’installer et de comprendre ce tribunal constitutionnel qui siège à huit clos. Je précise que je n’ai pas le droit de parler des affaires qui sont débattues devant ce tribunal. En revanche, je pense qu’il faut peut-être médiatiser le travail de ce tribunal ; donner des explications aux personnes concernées pour leur permettre de savoir à quoi s’en tenir. Dans cette optique, on va bientôt lancer un website. Dans les semaines à venir, je vais communiquer avec la presse pour mieux faire comprendre la pertinence et l’importance de ce tribunal qui écoute uniquement des appels des fonctionnaires du gouvernement central ou des collectivités locales sur des questions ayant trait à des nominations ou des cas de sanctions disciplinaires par la Public Service Commission ou la Local Government Service Commission.
Comment se déroule le travail de cette institution ?
Il y a Guy Wong So et Priscilla Balgobin qui écoutent tous les cas avant de rendre un jugement. On a écouté 24 cas à ce jour sur une cinquantaine en appel. Je souligne que ce tribunal a été institué par l’Assemblée nationale suite à la Public Bodies Appeal Tribunal Act de 2008. J’ai succédé à Sadeck Namderkan à ce poste. Je dois cependant vous avouer que le travail est moins stressant. Je suis très contente de rester dans le domaine de la justice.