Christelle Hemraz a 50 points de suture sur tout le corps.
Cette jeune femme de 22 ans revenait d’un anniversaire aux petites heures du matin lorsque son époux «possessif» l’aurait tailladée sur plusieurs parties du corps.
Elle a 50 points de suture sur tout le corps. Et elle est complètement défigurée, selon sa mère Mireille. Christelle Hemraz, née Brijmohun, âgée de 22 ans et habitant Belle-Mare, aurait été agressée au cutter par son époux Videsh, qui est originaire de Quatre-Cocos. Le drame a eu lieu dans la soirée du vendredi 20 au samedi 21 juillet. La jeune femme revenait d’une fête d’anniversaire lorsque son époux l’aurait sauvagement agressée. L’homme aurait également agressé sa belle-mère ainsi que sa belle-soeur lorsque ces dernières sont intervenues dans la bagarre qui l’opposait à sa femme.
Mireille explique que sa fille et son gendre, qui vivaient sous son toit, ont commencé à avoir des problèmes quelques jours plus tôt. Sa fille avait été, dit-elle, invitée à la fête d’anniversaire de sa patronne à Providence, Quartier-Militaire, après le travail vendredi. Christelle travaille dans une cantine alors que son époux est dans la restauration. «Il ne voulait pas que ma fille aille à cette fête car il est très jaloux et possessif. Il croit que Christelle a un amant alors que c’est faux», souligne Mireille.
Videsh serait revenu sur sa décision, le jour de l’anniversaire. «Il avait insisté pour qu’elle y aille et avait également donné un peu d’argent à ma fille pour lui permettre d’aller à cette fête. Je l’ai su par la bouche même de mon gendre lorsque je suis rentrée du travail à 18h30. Il m’avait aussi dit que les collègues de ma fille allaient venir la déposer après la fête», explique Mireille. Lorsque cette dernière va se mettre au lit vers 22 heures, son gendre lui fait comprendre qu’il attend toujours Christelle.
Vers 3 heures, Mireille va jeter un coup d’œil du côté de la chambre de sa fille et constate qu’elle n’est toujours pas rentrée. Videsh aurait alors emprunté le portable de sa belle-mère pour téléphoner à sa femme. «Il m’avait bien parlé et n’avait pas l’air angoissé. Il avait emprunté mon portable car il n’avait plus de crédit sur le sien. Ma fille est rentrée 30 minutes plus tard», raconte Mireille.
En rentrant, Christelle a d’abord embrassé son époux avant de se diriger vers le lit où dormait leur fille Melody, âgée de 2 ans. Videsh lui a ensuite demandé si elle s’était bien amusée mais comme elle ne lui répondait pas, il se serait mis dans une grande colère et l’aurait giflée. Ce qui a fait tomber Christelle. Selon Mireille, Videsh aurait ensuite soulevé le matelas pour prendre un cutter avant de bondir sur la jeune femme : «J’ai tenté de les séparer mais il m’a poussée et je suis tombée. Il a alors commencé à taillader ma fille au bras, au visage, au dos et au cou. Videsh m’a également blessée lorsque je suis intervenue. Ma fille Isabelle, 17 ans, a également été agressée au cutter. Videsh a pris la fuite lorsque nous avons sollicité l’aide de mes deux fils et de mon époux.»
Christelle saignait abondamment lorsque ses proches l’ont emmenée à l’hôpital. Son père a par la suite rapporté l’agression à la police et Videsh a été arrêté peu après avant d’être libéré sur parole. Il a été traduit devant le tribunal de Flacq, mardi, sous une accusation provisoire de serious assault et a été libéré sous caution.
Tout cela révolte les proches de Christelle. «Comment l’a-t-on libéré sur parole après une telle agression ? De plus, il est arrivé à moto avec un proche policier lors de la reconstitution. C’est incroyable. Ma fille a peur pour sa sécurité. D’autant qu’elle a reçu deux SMS dans lesquels Videsh l’insultait et lui faisait de graves menaces», explique Mireille. Christelle a été autorisée à rentrer chez elle, le vendredi 27 juillet. Elle doit cependant retourner à l’hôpital tous les jours pour ses pansements.
Dans sa déposition à la police, Videsh n’aurait pas nié avoir agressé son épouse. Il aurait justifié son acte en disant avoir agi sous le coup de la colère car il soupçonnerait sa femme d’avoir un amant.
Deux autres femmes agressées à l’arme blanche
Coups de couteau ou de ciseaux. Deux jeunes femmes se retrouvent également à l’hôpital après avoir été agressées à l’arme blanche durant la semaine écoulée. La première, une habitante de morcellement Bois-Rouge, Pamplemousses, âgée de 18 ans, a été tailladée au couteau par son ex-petit ami, un habitant de la même localité, le lundi 23 juillet. Le jeune homme de 18 ans a été arrêté peu après et a expliqué à la police avoir agi ainsi parce que la fille avait rompu avec lui. Il a dit regretter son geste car il aime toujours la fille. Le père de cette dernière n’a pas souhaité commenter l’affaire. Sa priorité, dit-il, c’est l’état de santé de sa fille.
Le lendemain, soit le mardi 24 juillet, une jeune femme habitant African Town, le quartier des squatteurs à Riambel, s’est retrouvée à l’hôpital de Rose-Belle après avoir été agressée aux ciseaux. Son agresseur ne serait nul autre que son concubin. La jeune femme a été autorisée à rentrer chez elle deux jours plus tard.
Par ailleurs, un maçon de 33 ans, habitant Fond-du-Sac, a été poignardé au couteau, le lundi 23 juillet. Son agresseur serait son oncle paternel âgé de 67 ans. L’épouse du jeune homme explique que c’est la deuxième fois que celui-ci est poignardé par son oncle. La première fois, il avait eu plus de chance et s’en était sorti avec deux points de suture. Cette fois-ci, son état est jugé inquiétant. Il est admis à l’hôpital de Pamplemousses.