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Dure semaine pour le suspect no 1

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Avinash Treebhoowon est conduit aux assises sous forte escorte policière.

Le procès aux assises dans le cadre du meurtre de l’Irlandaise Michaela Harte a été marqué, cette semaine, par l’audition d’Avinash Treebhoowon.

Quatre jours d’interrogatoire et de contre-interrogatoire… Avinash Treebhoowon, suspect no 1 dans l’affaire Michaela Harte, a été appelé à la barre à plusieurs reprises cette semaine. Interrogé par son homme de loi, Me Sanjeev Teeluckdharry, il a déclaré qu’il aurait été brutalisé lors de son arrestation et qu’il aurait avoué le meurtre de la jeune femme sous la contrainte.

Il a notamment dit que des éléments de la Major Crime Investigation Team l’avaient giflé à 13 reprises. Toutefois, lors de son contre-interrogatoire, il en a compté seulement quatre. Le juge Prithviraj Fekna a alors fait ressortir, que les rapports de la cour stipulent qu’il aurait reçu 13 gifles.

Mais Avinash Treebhoowon est allé plus loin. Il dit avoir été torturé. Selon ses dires, des officiers de la MCIT l’auraient déshabillé et fait subir des sévices sexuels. Me Medhi Manrakhan a fait part à la cour que le suspect a été examiné à trois reprises par des médecins différents, soit les 12, 14 et 17 janvier 2011. Selon l’avocat de la poursuite, ces derniers sont catégoriques : le suspect ne portait aucune trace de brutalités sur le corps.

Le 13 janvier 2011, Avinash Treebhoowon avait également été examiné par le Dr Gungadin. Dans son rapport, le responsable du département médico-légal de la police explique qu’Avinash Treebhoowon est «well-oriented... well-corperative» et qu’il n’avait pas d’«external injuries» au niveau de ses parties intimes. Autre fait marquant de ce procès : en 18 mois de détention, Avinash Treebhoowon n’a jamais porté plainte pour brutalités policières.

Lors de son interrogatoire, l’accusé no. 1 a aussi déclaré ne pas avoir connaissance du contenu de sa déposition, ayant été forcé à la signer. Il a également fait ressortir que son ancien avocat, Ravi Rutna, aurait, lui aussi, subi des pressions. Contre-interrogé par Me Medhi Manrakhan du State Law Office mercredi, il a donné des détails de son schedule of work, le jour du drame, ainsi que la chronologie de la journée. Le seul élément qu’il dit avoir oublié, est son emploi du temps à l’heure du crime. Il a dit ne se souvenir de rien.

Le juge Prithviraj Fekna a également interrogé Avinash Treebhoowon, concernant son alibi. Ce dernier a déclaré qu’il était parti au Boathouse du Legends pour mettre de l’air dans les roues de son chariot, et qu’un dénommé Rodney se trouvait sur place. Le juge lui a alors demandé si celui-ci pouvait lui fournir un alibi. «Pa coné», a-t-il répondu, après un petit moment d’hésitation.

Avinash Treebhoowon sera, une fois de plus, appelé à la barre, demain. Il sera interrogé par son avocat. Cette démarche suit la demande de Me Teeluckdharry, qui veut éclaircir les zones d’ombre évoquées par la poursuite lors du contre-interrogatoire de son client.

Mardi, c’est au tour de Me Rama Valayden, avocat du suspect no 2, de prendre le relais, avec l’audition de Sandip Mooneea. Il interrogera d’autres témoins le mercredi 4 juillet. Les deux parties feront leurs closing speeches le jeudi 5 et le vendredi 6 juillet.

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