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Armoogum Parsuramen : Ma mission sociale

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S’il est fier de son parcours, c’est, surtout, dit-il, parce qu’il a pu côtoyer plusieurs personnalités notamment : sir Seewoosagur Ramgolam, sir Anerood Jugnauth, Navin Ramgoolam, le pape Jean-Paul II ou encore mère Teresa.

Après avoir été ministre de l’Éducation pendant 13 ans et avoir travaillé pendant de longues années au sein de l’Unesco, l’ex-politicien vit aujourd’hui une nouvelle aventure aux couleurs de sa Global Rainbow Foundation…

Une heureuse coïncidence. Et ça ne peut être que de bon augure. C’est ce qu’Armoogum Parsuramen s’est dit, mercredi matin, en voyant un double arc-en-ciel entre les nuages. Car, de tout temps, ce phénomène optique et météorologique coloré l’a fasciné.

Et lorsqu’il a vu ce spectre de couleurs, l’ex-ministre de l’Éducation (dans le gouvernement MMM/MSM de 1985 à 1995) a tout de suite compris qu’il avait fait le bon choix en se lançant dans le social après avoir évolué pendant de longues années dans le monde de la politique mais aussi dans d’autres domaines, sous d’autres cieux : «En voyant l’arc-en-ciel, je me suis dit que la chance était de mon côté.»

Car il s’est lancé dans une nouvelle aventure palpitante depuis quelque temps avec le lancement de la Global Rainbow Foundation (GRF), une association qui s’est donné la mission de soutenir les personnes autrement capables en travaillant en étroite collaboration avec toutes les ONG qui existent et qui encadrent déjà des handicapés.

Et quand nous l’avons rencontré, les couleurs de cet arc-en-ciel, qu’il avait vu le matin même, le faisaient toujours rêver : «C’était magnifique…» Souriant et très emballé par son nouveau projet, qu’il décrit comme sa dernière contribution à l’avancement de son pays, Armoogum Parsuramen est déterminé à ce que la GRF soit un succès.

«Après avoir été député pendant 14 ans, ministre pendant 13 ans, exercé pendant deux ans à la Banque mondiale et évolué pendant 12 ans à l’Unesco, après avoir vécu deux ans à Paris, cinq ans au Sénégal, encore cinq ans à Paris et deux ans en Inde, je me suis dit qu’il était temps que je rentres dans mon pays et que je m’engage dans une mission pour servir ma patrie. J’ai donc choisi d’œuvrer dans le social en venant en aide aux handicapés car mes expériences en tant que ministre et dans le domaine de l’enseignement m’ont permis de me rendre compte que ces personnes n’ont pas une vie facile et qu’il faut tout faire pour changer cela», nous déclare l’ex-ministre.

Inspiré par Mère Teresa, qu’il a eu l’honneur de rencontrer, il a toujours voulu faire du social : «J’estime avoir tout eu dans ma vie. Je suis, certes, issu d’une famille très pauvre mais grâce à la foi, j’ai pu réussir tout ce que j’ai voulu faire dans ma vie. Ma famille m’a transmis des valeurs, la politique m’a forgé et mes expériences à l’étranger, notamment mon travail au sein de l’Unesco, ont fait de moi un homme complet. Aujourd’hui, j’ai voulu tester autre chose et j’espère que je serai à la hauteur.»

«Mes petits enfants»

En juin 2011, Armoogum Parsuramen pose à nouveau ses bagages dans son île natale avec d’abord en tête, l’idée de se reposer, de prendre du temps pour lui et surtout de profiter de sa famille – son épouse Sheela, ses trois enfants Navina, avocate au parquet, Kovila, médecin, et Darshani, qui vient de passer ses examens de droit à Nottingham : «Je voulais aussi voir grandir mes trois petits-enfants : Mayuri, 7 ans, Jacques, 5 ans, et Yuvan, un an et demi. Je m’étais dit qu’il était temps que je m’occupe un peu de ma petite tribu car je dois l’avouer, j’ai été souvent submergé par mon travail.» Avec le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait en tant que politicien, celui qui dit que ce monde ne lui manque pas «pour le moment» voulait savourer une paisible retraite.

Mais après une certaine période, l’homme engagé, qui a fêté ses 61 ans hier, se sent comme interpellé par une nouvelle mission : «Mon pays m’a tellement donné et j’ai ressenti le besoin de me mettre au service de ma patrie.» C’est ainsi que l’idée de fonder la GRF a vu le jour à Péreybère : «L’objectif de la fondation est d’empower les enfants et adultes souffrant d’handicaps physiques et mentaux en leur apportant de l’aide en termes d’éducation et de formation pour qu’ils s’épanouissent et s’intègrent dans la société.»

Et depuis quelque temps déjà, l’association symbolisée par un arc-en-ciel s’est mise au travail pour son plus grand plaisir : «Le response des gens qui évoluent dans ce secteur a été très positif.»

Car pour lui, il est essentiel de s’entourer de personnes de bonne volonté qui s’y connaissent en la matière : «Je travaille, entre autres, avec Bhargav Sundaram de Callidai Motor Works qui se spécialise dans la fabrication de customised mobility & material handling equipment. Lors d’un voyage en Inde, il y a deux semaines, j’ai pu me rendre compte qu’il y a beaucoup d’appareils et autres équipements qui peuvent changer la vie de personnes autrement capables. Par exemple, j’ai découvert que Bhargav Sundaram fabrique des fauteuils roulant adaptés à plusieurs types d’handicaps à des prix très abordables.»

C’est qu’il est bien décidé à réussir sa mission sociale !

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