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Le pouvoir du sport

La vie serait tellement plus simple avec le sport… Certains sous-estiment son pouvoir. D’autres l’ont compris et l’utilisent à bon ou mauvais escient. La Coupe du Monde débute ce jeudi en Russie et pendant un mois, le ballon rond va avoir le monopole. Que vous le vouliez ou non.

 

Avouons-le, ce Mondial n’est pas aussi séduisant que celui du Brésil en 2014. Il n’attire pas la foule. Peut-être parce que la Russie n’est pas une grande nation du football. Ou qu’elle occupe davantage l’espace médiatique planétaire dans le domaine politico-économique. Et même si on parle de sport russe, c’est le mot dopage qui revient inlassablement. 

 

Une Coupe du Monde, ne peut, néanmoins, débuter sans anicroches. On se souvient que l’indice de popularité de la compétition n’avait cessé de se dégrader au Brésil. Selon un sondage de l’institut Datafolha, seulement 48 % des Brésiliens étaient favorables à la tenue du Mondial dans leur pays, contre près de 80 % en 2008, lorsque le Brésil venait d’être désigné par la FIFA pour accueillir celui de 2014. Les gens étaient descendus dans la rue car il y avait un sentiment que le gouvernement brésilien avait privilégié la construction de stades et la rénovation d’aéroports au détriment des programmes sociaux.

 

Cette fois, il n’y a aucune manifestation dans les rues de Moscou ! Le contraire serait, d’ailleurs, étonnant.  Cependant, il existe une menace terroriste sur ce Mondial russe. Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), spécialiste de la géopolitique du football explique que : «Le risque terroriste existe désormais pour toutes les compétitions sportives mondialisées. Elles attirent les caméras, donc les terroristes», dit-il. «L’intervention russe en Syrie est un facteur aggravant, mais ce n’est pas ce qui crée le problème». Le risque existait déjà à l’Euro en France en 2016, comme pour les JO de Londres en 2012 ou ceux de Rio en 2016. Des mesures de sécurité avaient été draconiennes.

 

Mais au-delà de ce sentiment de frayeur, le pouvoir du sport peut fédérer. L’exemple le plus récent nous vient de la Corée lors des Jeux olympiques d’hiver. Pour la première fois depuis la fin de la guerre de Corée, un membre de la famille des Kim, au pouvoir en Corée du Nord, a rendu une visite au Sud. Kim Yo-jong, petite sœur de l’actuel dirigeant, Kim Jong-un, avait brisé la glace. Cette visite a ouvert des portes.

 

C’est là tout le pouvoir du sport. Fédérer, là où les politiques butent. Avant le début du Mondial brésilien, certains parlaient de fiasco. Mais du premier coup de sifflet, jusqu’au dernier, la fête inondait les rues. La ferveur a amenuisé la vindicte populaire. Si le Brésil avait gagné, la population aurait sombré dans un état second.

 

Donc, même avec tout ce qui se passe en ce moment, par exemple, le conflit israélo-palestinien qui a pris une autre tournure avec l’annulation du match amical Israël-Argentine, tout cela sera vite oublié à partir de jeudi. Le football est un produit dopant légal car chacun sera plongé dans ses analyses de l’éventuel vainqueur. Tout le monde portera le costume de sélectionneur. Les aboiements tactiques viendront de toutes parts. Mais au moins, les soucis de la vie quotidienne passeront au second plan.

 

Sauf si des mesures budgétaires nous plombent le moral…