Le suspect aime écouter la musique à tue-tête, au grand dam de ses voisins.
Ses voisins disent avoir retrouvé la tranquillité depuis qu’il est en détention. Car Savinash Sunkur, un habitant de la rue Le-Breton, Eau-Coulée, aurait pour habitude de mettre de la musique au-dessus du seuil permis par la loi. Le 5 mars, la situation a dégénéré à cause de cela et l’homme a finalement été arrêté pour rogue and vagabond et agression de deux policiers. Il est actuellement enfermé à la prison centrale de Beau-Bassin car il n’a pu fournir une caution lors de sa comparution devant le tribunal de Curepipe.
Le 5 mars, l’homme de 35 ans, qui collectionne les petits boulots, est interpellé pour pollution sonore. Des voisins avaient sollicité l’intervention de la police car, à 21h50, le suspect faisait encore profiter de sa musique assourdissante à tout le voisinage. Toutefois, lors de son interpellation, le suspect se serait mal comporté et aurait injurié ceux qui tentaient de le raisonner.
Il est alors arrêté et conduit au poste de police d’Eau-Coulée. Toutefois, selon un communiqué de la police, il serait devenu très violent lors de son interrogatoire et aurait agressé les constables Seewoosungkur et Phoolchand qui voulaient le ramener à l’ordre. Blessés, les deux policiers ont été transportés à l’hôpital de Candos pour y recevoir des soins. Ils ont bénéficié de 10 et 5 jours de congé maladie respectivement.
Depuis l’arrestation de Savinash, son épouse Reshma et ses cinq enfants sont sans nouvelle de lui. «On n’a plus de ses nouvelles depuis son arrestation. Nous ne savions même pas qu’il devait fournir une caution pour retrouver la liberté», confie Reshma. Selon elle, le 5 mars, Savinash est rentré à la maison complètement ivre alors que ses enfants et elle étaient déjà au lit. Ce soir-là, les policiers sont venus plusieurs fois lui demander de baisser sa musique et ce n’est qu’à la troisième fois qu’il a été arrêté. «Nous avons des problèmes avec lui à chaque fois qu’il est ivre. Ce soir-là, il avait comme perdu la raison. Quand il met de la musique, il n’écoute personne et lorsqu’il est saoul, c’est pire. C’est un voisin qui a téléphoné à la police», souligne Reshma.
Cette femme au foyer ne sait pas comment elle va faire pour nourrir ses cinq enfants maintenant que son époux est en prison. Car celui-ci est l’unique source de revenus de la famille.