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«Comme un roman sans fin» : passions d’Issa Asgarally

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L’homme parle de livres, mais aussi de culture et d’identité.

Il ne parle pas seulement de littérature. Mais aussi d’identité, de culture. Lui, c’est Comme un roman sans fin et autres textes, le nouvel ouvrage d’Issa Asgarally, l’auteur de L’interculturel ou la guerre et L’île Maurice des cultures. Ce livre d’une soixantaine de pages a été lancé, lundi, à la résidence de l’ambassadeur de France, à Floréal.

Court mais riche, l’ouvrage aborde divers sujets que l’auteur a à cœur : les personnages de roman qui continuent d’exister après la lecwture, la raison qui pousse à l’écriture, le pont culturel entre l’Afrique et l’Europe, entre autres. Issa Asgarally cite aussi dans son livre plusieurs auteurs comme Flaubert, Umberto Eco ou même Sartre et parle de ses amis : les auteurs JMG LeClézio, prix Nobel de littérarure, et Jean Fanchette.

Comme un roman sans fin et autres textes est préfacé par nulle autre que l’écrivaine Ananda Devi. «Ce parcours que retrace Issa Asgarally à travers ses propres souvenirs (…) est en lui-même une aventure littéraire (…) s’il y a une constante dans la voie suivie par Issa Asgarally, c’est ce besoin d’éclairer, de décoder et peut-être de résoudre ces deux grandes enigmes que sont l’identité et la culture», écrit-elle.

Ingratitude et lâcheté

En tout cas, le constat que fait Issa Asgarally dans son ouvrage n’est pas tout rose. Par exemple, il évoque les difficultés qu’il a rencontrées à être coordinateur et jury du prix littéraire local, le Prix Jean Fanchette: «À Maurice, on ne cultive pas seulement la canne à sucre et les préjugés. D’autres plantes s’y épanouissent. Elles s’appellent lâcheté et ingratitude.»

Des mots qui n’ont pas laissé indifférent Jean Claude de l’Estrac. Invité à parler du livre lors du lancement, l’ex-président du Conseil d’administration de La Sentinelle a affirmé que… «l’ingratitude et la lâcheté se cultivent et s’épanouissement» dans le monde culturel comme dans le monde médiatique. Il a ainsi évoqué l’affaire Radio One, arguant que «le hold-up de la première radio privée de Maurice, Radio One, par les forces de l’argent, en coalition avec des frustrés, est un vol de la propriété intellectuelle». «Tu (NdlR : Issa Asgarally) ne peux pas ne pas avoir entendu le silence assourdissant des journalistes, des intellectuels, devant ce qui est à mes yeux un vol culturel d’une extrême gravité», a ajouté Jean Claude de l’Estrac.

Une affaire qui, selon lui, n’en restera pas là : «Cette radio qui a fait énormément pour la promotion de la culture dans ses différentes formes est une création artistique du groupe La Sentinelle(…) Que chacun soit sur ses gardes, j’ai le sentiment que cette histoire sera comme un roman sans fin, le dénouement n’est que virtuel (…)»

Comme un roman sans fin et autres textes est en vente dans les librairies de l’île.

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