«J’ai appris quelques mots d’hindi, je mange plus épicé et les salwars et sarees font partie de ma garde-robe», dit-elle.
L’ex-Miss fait une maîtrise en International Business et continue à défiler et à chanter.
C’est dans la Grande Péninsule que notre ancienne ambassadrice de beauté, couronnée en 2008, continue à évoluer dans le monde de la mode. L’ex-Miss nous raconte sa nouvelle vie et nous parle de ses nouveaux défis…
Une envie. Celle de vivre de nouvelles histoires. De connaître d’autres horizons. D’expérimenter d’autres cultures, traditions et façons de vivre… C’est au milieu des splendeurs de la Grande Péninsule, avec ses puissantes forteresses, ses palais de maharajas, ses bazars colorés aux fragrances enivrantes, ses richesses et ses habitants, qu’Anaïs Veerapatren, Miss Mauritius 2008, s’est installée depuis une année. Motivée justement par une grande envie d’aventures.
Dans ce pays qui mêle habilement sites incontournables et bourgs authentiques, celle qui avait décroché plusieurs titres – Miss Élégance, Miss Talent – a de quoi s’occuper. De son expérience de Miss Maurice, Anaïs ne garde que de bons souvenirs. À l’époque, Anaïs avait aussi été classée parmi les 10 Top models à Miss Univers en 2009, figurait parmi les finalistes de Miss Talent World (pour le chant) au concours Miss World 2009 et avait obtenu le titre de Miss Goodwill International au concours Miss International en 2010.
Lorsqu’on lui demande ce qui a changé entre la Anaïs de 2008 et celle d’aujourd’hui, l’ex-Miss Mauritius répond spontanément : «Je n’ai pas beaucoup changé; du moins pour ce que j’en dis… Je suis toujours à la poursuite de mes rêves et j’aspire au bonheur. L’Inde est un défi au quotidien mais c’est une étape de ma vie qui me rendra plus forte.»
C’est notamment pour poursuivre ses études universitaires qu’Anaïs a décidé de mettre le cap sur la Grande Péninsule : «Le mois prochain, je terminerai ma première année de maîtrise en International Business. Je l’ai toujours revendiqué; l’éducation est la boussole de la vie. Du moins, la boussole que j’ai choisie pour ma vie. » Notre compatriote a posé ses valises à Bangalore, dans le sud de l’Inde, pour se construire une nouvelle vie : «C’est une ville qui ne dort jamais. Elle est plus paisible que Mumbai ou Delhi mais ne laisse pas de répit à ceux qui aspirent à se faire une place et à se démarquer; surtout dans le milieu de la mode où la compétition est forte.»
Mais la jeune femme s’accroche car elle sait que rien ne tombe du ciel : «J’ai choisi de venir ici pour élargir mes horizons tant personnels que professionnels.» Depuis, chaque jour qui passe est fait de découvertes et d’apprentissages : «Bangalore est une société fondamentalement patriarcale et conservatrice qui me demande beaucoup d’efforts d’ajustement. Le fossé entre les riches et les pauvres, par exemple, me choque toujours mais l’Inde est un pays fabuleux qui a énormément à offrir. Il est riche en couleurs et en traditions et le patrimoine historique de chaque ville est fascinant. Je prends plaisir à visiter différents endroits tels que Pondichéry, Chennai, Coorg, Kerala et tant d’autres.»
Défilés et spectacles
Après un temps d’adaptation, Anaïs se sent aujourd’hui comme chez elle : «Il est parfois difficile de se sentir à l’aise dans un pays autre que le sien mais, heureusement, l’homme est un animal qui s’adapte. Jusqu’ici, je gère plus ou moins. J’ai appris quelques mots d’hindi et de kannada (NdlR: la langue parlée à Bangalore), je mange plus épicé que ce que mes intestins pouvaient tolérer à mon arrivée et les salwars kamez/sarees font désormais partie de ma garde-robe.»
Qui plus est, la jeune femme continue aussi à évoluer dans l’univers de la mode et du spectacle : «Depuis un an, je cumule les défilés et spectacles de chant. Je suis régulièrement sollicitée pour des séances photos même si je n’accepte que les projets qui en valent la peine en termes d’envergure. Il faut dire que le titre de Miss Mauritius, aussi obsolète qu’il puisse être (rires), m’ouvre toutes les portes auxquelles je frappe. C’est fou ! J’ai souvent peine à le croire. L’accent que l’organisation de Miss Mauritius et Mme Obeegadoo mettent sur le titre de Miss Mauritius n’est pas exagéré. Loin de là... C’est un passeport pour la vie, influent et puissant, si l’on sait en faire bon usage.»
Même si elle s’épanouit et se sent heureuse dans son pays d’adoption, Anaïs ne cache pas que sa petite île lui manque : «Maurice me manque à chaque instant, mes proches aussi. Mais c’est surtout cette sérénité que l’on ressent lorsque l’on est chez soi qui laisse un vide.» Lorsqu’elle est gagnée par le blues, la Miss Mauritius 2008 n’a qu’à consulter son agenda… pour retrouver le sourire. Car le travail, c’est un peu comme son moteur.
Et elle ne chôme pas lorsqu’il s’agit de cultiver sa passion : «La semaine prochaine je suis le showstopper d’un des défiles de la Jaipur Fashion Week lors la soirée de gala. Et j’ai de nombreux projets à venir.» En attendant, la jeune passionnée, curieuse de tout et touche-à-tout avertie, continue à vivre d’incroyables expériences sur les routes de l’Inde…