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La Plateforme Best Loser… n’en démord pas

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Yousuf Mohamed et son fils Shakeel ne semblent pas être exactement sur la même longueur d’ondes.

Les musulmans s’organisent autour d’une revendication : que le Best Loser System ne soit pas aboli.

Qu’on ne s’inquiète pas. En ce moment, les dîners de famille chez les Mohamed ne sont pas plus mouvementés que ça. C’est du moins ce qu’affirme Yousuf Mohamed. Si, lors de la même rencontre (celle du premier meeting de la Plateforme Best Loser mise en place par la Muslim Youth Federation), son fils, Shakeel Mohamed, et lui avaient tenu des discours très différents concernant l’éventuelle disparition du Best Loser System (BLS), il assure que tous les deux sont du même avis. «Tout le reste du Parlement est contre l’abolition. Mon fils, lui, l’a dit clairement», a-t-il confié à l’express dimanche il y a quelques jours.

Toutefois, Shakeel Mohamed semble bel et bien camper sur ses positions. «Je suis pour un meilleur système que le BLS (…) Sa disparition est programmée», a-t-il déclaré en début de semaine. Le ministre du Travail s’était quelque peu fait malmener quelques jours avant, le 27 janvier, en tentant d’expliquer à l’assistance la position de Navin Ramgoolam sur le BLS (selon le chef du gouvernement, il ne serait pas nécessaire qu’un candidat aux élections déclare son appartenance ethnique, mettant, ainsi, en cause le fondement même du BLS). Alors que son père, lui, scandait haut et fort, craignant la disparition de ce système : «Le cadavre de sir Abdool Razack Mohamed se retournera dans sa tombe si cela arrivait.»

Le discours que prononcera Navin Ramgoolam, aujourd’hui 5 février, lors de la commémoration de la fête Yaum-Un-Nabi au collège Aleemia, à Phoenix, est, donc très attendu. C’est dans une ambiance un peu tendue – de nombreux leaders musulmans, tels que l’ancien vice-président de la République, Raouf Bundhun, n’ont pas hésité à donner leur opinion sur la question, cette semaine – que le PM donnera (ou pas) des indications sur sa position par rapport au BLS. Déjà, le chef du gouvernement semble avoir donné le ton, il y a quelques jours (se contredisant, au passage, selon des observateurs politiques).

Le mardi 31 janvier, alors qu’il procédait à l’inauguration du gymnase James Burty David à Curepipe, il a rappelé qu’il n’a jamais parlé d’abolir le BLS : «Nous disons qu’il faut trouver un mécanisme pour que les gens n’aient plus besoin de déclarer leur appartenance ethnique lorsqu’ils se portent candidats aux législatives.» Qu’importe la subtilité, les leaders musulmans, eux, veulent l’assurance que l’on ne touchera pas à cette particularité du système électoral mauricien.

Certains d’entre eux se mobilisent et organisent des réunions avec des dirigeants politiques. Cassam Uteem a rencontré à ce sujet, cette semaine, le président de la République, sir Anerood Jugnauth : «SAJ m’a clairement fait comprendre qu’il était opposé à la question d’abolition du BLS.» La résistance s’organise, donc… Même au sein de l’alliance gouvernementale, si on en croit Yousuf Mohamed : «Aucun député travailliste musulman n’a l’intention de voter pour l’élimination dy System Best Losers. Mon fils ne le fera pas.» Néanmoins, estime-t-il, ces députés rouges ne sont pas prêts – et ne doivent pas, surtout ! – à venir de l’avant pour le dire.

C’est ce que fait pour l’instant Rashid Beebeejaun, vice-Premier ministre, par exemple…

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