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Polémique autour de l’abolition du best loser system

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Certains membres de la communauté musulmane ont constitué un front commun.

Après le MMM et le MSM qui se sont ouvertement prononcés contre la disparation de ce système, c’est désormais au tour de certains de la communauté musulmane de faire part de leur opinion.

Pour eux, il n’y a pas de doute. Le best-loser system (BLS) ne doit pas être aboli (comme le préconise les principaux partis de l’opposition) ! Et les membres de la Plateforme BLS – et qui a pour but de faire pression pour le maintien de cet aspect du système électoral mauricien – l’ont bien fait comprendre lors de leur premier rassemblement, le vendredi 27 janvier. Ce front commun, mis sur pied par la Muslim Youth Federation, est composé de personnalités telles que l’ancien vice-président de la République, Raouf Bundhun, l’avocat Yousuf Mohamed, le maulana Haroon Assen et le chef du mouvement Zamzam, Bakar Areff Bahemia.

Et leur premier meeting à la Plaine-Verte, qui a été marqué par la présence de la majorité des députés et des ministres musulmans, n’a pas été de tout repos. L’animosité de la foule présente à l’égard du ministre du Travail, Shakeel Mohamed, et les propos virulents de certains intervenants ont fait réagir de nombreux Mauriciens sur les ondes des radios privées, le lendemain matin. De plus, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et l’ancien ministre des Finances, Rama Sithanen, qui présentait son rapport sur la réforme électorale, hier samedi 28 janvier (voir textes en page 15), ont tenté d’envoyer un message rassurant en direction de la communauté musulmane.

Pourtant, au début de la rencontre de la plateforme, les violons des dirigeants musulmans semblaient avoir été accordés. La plupart des intervenants avaient, plus ou moins, le même discours, le même message à faire passer : la crainte qu’avec l’abolition du BLS, la communauté musulmane ne soit moins représentée au Parlement. Néanmoins, les propos de Shakeel Mohamed, ministre du Travail, ont provoqué la colère de ceux présents, déjà agacés par les attaques du député rouge contre Cassam Uteem qui avait, selon lui, trahi son grand-père, sir Abdool Mohamed.

Les choses ont véritablement dérapé quand le politicien a tenté d’expliquer la position de Navin Ramgoolam sur le BLS, précisant qu’aucune décision n’avait été prise concernant l’abolition de ce mécanisme mais que dans cette éventualité, le nouveau système électoral pourrait permettre à davantage de musulmans d’avoir une place au Parlement. De quoi mettre en colère la foule présente qui ne voulait – et ne veut toujours pas ! – entendre parler de la disparition de cette particularité de notre système électoral.

Un mouvement de protestation qui est visiblement arrivé aux oreilles du Premier ministre. Presqu’au même moment, Navin Ramgoolam s’exprimait à ce sujet lors d’une fonction à Arsenal. Selon lui, il ne serait pas nécessaire qu’un candidat aux élections déclare son appartenance ethnique (mettant en cause le fondement même du BLS qui se fonde sur l’appartenance ethnique pour l’allocation des sièges de députés). Néanmoins, le chef du gouvernement a vite nuancé ses propos en assurant que rien n’avait été décidé pour l’instant : «Nous attendons toujours car aucune décision n’a encore été prise.»

De son côté, Rama Sithanen a tenté de calmer les réticences des musulmans. Au courant de leur crainte par rapport à l’abolition du BLS, il a précisé que l’objectif de ce mécanisme ne disparaîtrait pas : «Il se peut même que l’alternative que je propose convienne mieux aux musulmans. Ce qui est sûr, c’est qu’avec ma proposition, les minorités ne seront pas lésées… Bien au contraire.» Selon lui, ces derniers ne se rendent pas compte d’une chose. «On peut aimer quelque chose qui n’est pas bon pour nous et détester quelque chose qui l’est», a-t-il déclaré en paraphrasant un auteur.
Néanmoins, de nombreux musulmans, eux, n’ont pas de doute : ils sont contre l’abolition du BLS.

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