Valéry de Falbaire est le premier podologue mauricien.
Vos petons ont besoin de soins ? Vous n’avez qu’à vous rendre dans cet établissement spécialement dédié à la santé de vos pieds. Le premier du genre à Maurice.
Tout notre corps repose sur eux. Pourtant, nous n’en prenons pas toujours soin. Souvent confinés dans des chaussures, nos pieds sont exposés à de nombreux bobos : ongle incarné, champignon, mycose, durillon, crevasse, transpiration excessive, douleur, déformation des orteils. Mais comment combattre tout cela ? S’il y a quelques années, trouver un podologue à Maurice relevait du parcours du combattant, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. D’autant qu’un centre spécialisé existe pour s’occuper de vos petons.
Il y a moins d’un an, Valéry de Falbaire, premier podologue mauricien, a ouvert le premier centre de podologie de l’île à la Clinique de Lorette à Curepipe. Bachelier en podologie et podothérapie de Belgique, Valéry de Falbaire est aidé, depuis l’ouverture du centre, par Pierre Tiger, un autre podologue de l’Institut de Nantes, en France. Ils consultent tous les jours à la Clinique de Lorette.
Et devant la demande grandissante des Mauriciens pour les soins des pieds, les deux spécialistes du pied ont décidé d’étendre leur service jusqu’au Synergy Sport and Wellness Institute d’Helvétia. «Il y a un besoin grandissant et une grande demande des Mauriciens par rapport aux soins des pieds. C’est un métier peu connu ici mais qui se fait connaître petit à petit», explique Valéry de Falbaire.
Selon lui, la podologie se concentre sur trois principaux axes : les soins, la biomécanique et la diabétologie. Les soins comprennent la coupe appropriée de l’ongle, le traitement des champignons, des ongles incarnés, des cors, des crevasses, des durillons, de l’épaississement de l’ongle, des hématomes, des ampoules, des pieds secs et de la transpiration excessive, entre autres.
La biomécanique fait, elle, référence à l’analyse de la marche et de la course qui s’applique surtout aux sportifs, à l’analyse des pressions plantaires, au traitement des douleurs liées à la marche, au test de longueur de jambe, à la correction de la posture, et à la déformation des orteils.
La diabétologie, pour sa part, comprend la prise en charge d’un diabétique à travers la prévention, l’éducation et le traitement. Le malade est d’abord soumis à deux examens : «Le test au monofilament de la sensibilité et le test de la circulation par palpation du pouls.» Le podologue procède ensuite à la détection et au traitement de mycoses, d’ongles incarnés, de cors qui peuvent causer un ulcère et résulter, à la longue, en la perforation de la voûte.
«Plus important encore, le podologue a un important rôle de prévention auprès du diabétique. Un patient diabétique sans complication doit voir un podologue une fois par an alors qu’un diabétique à risque qui fait plus de 25 de diabète doit consulter quatre fois par an», souligne Valéry de Falbaire. La prévention se fait notamment à travers des tests d’analyse de marche et de pression plantaire.
Le podologue confectionne aussi, pour les malades, des semelles réparatrices et correctionnelles qui servent à bien répartir les pressions sur l’ensemble du pied et éviter les contraintes articulaires et les pressions osseuses et corriger les troubles de la marche tels que la pronation, la supination, ou encore l’affaissement.
Si les diabétiques doivent absolument prendre grand soin de leurs pieds, les autres aussi ont ce devoir envers ces membres qui les portent au quotidien. Ne les négligeons pas !