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Come-back pour une réforme

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L’ex-ministre des Finances se présente comme un facilitateur dans le débat sur la réforme électorale.

On a beaucoup entendu parler de l’ancien ministre des Finances ces derniers jours. Il a enchaîné les consultations avec les politiciens sur la réforme électorale, un sujet qu’il maîtrise bien. Il nous en dit plus.

Non, il n’est pas de retour sur la scène politique. Il est revenu à l’avant-plan en tant que «citoyen» pour apporter sa contribution au débat autour de la réforme électorale. Durant la semaine écoulée, l’ancien ministre des Finances Rama Sithanen a rencontré les leaders des partis politiques, notamment Navin Ramgoolam, Paul Bérenger, Pravind Jugnauth et Xavier-Luc Duval, pour leur faire part de ses réflexions concernant cet enjeu national.

«Je ne suis pas de retour politiquement et ce n’est pas demain la veille. Si je suis revenu de l’avant après un long silence, c’est pour contribuer aux discussions sur la réforme électorale. C’est un exercice citoyen que je fais en toute indépendance et en toute objectivité. Il n’y a pas beaucoup de personnes à Maurice qui maîtrisent le sujet et c’aurait été mal de ma part de ne pas apporter ma contribution», assure l’économiste.

Il faut dire qu’il en connaît un rayon sur le sujet. «J’ai fait une thèse de doctorat sur le système électoral en prenant comme exemple Maurice, un pays multiethnique et multiculturel. J’ai étudié toutes les élections à Maurice depuis 1988 ainsi que le système électoral de plusieurs pays qui ont un peu les mêmes réalités que nous, entre autres. Je continue à étudier et à lire énormément sur le sujet», souligne Rama Sithanen.

«Trop radical»
Et que préconise-t-il pour une réforme électorale efficace ? «Je viendrai avec les détails plus tard mais, selon moi, il faut un système mixte ; il faut garder ce qui est bon dans le First Past the Post et corriger ce qui n’est pas bon sans, non plus, créer d’autres problèmes. On ne peut pas tout jeter, comme le préconise le rapport Carcassonne, c’est trop extrême, trop radical et ce n’est pas adapté à notre réalité, notre histoire et notre contexte», souligne Rama Sithanen. Il compte aussi faire des propositions pour «une meilleure représentation féminine ainsi qu’une meilleure représentation de toutes les composantes de la nation, c’est ce qu’on appelle l’inclusion».

Durant les deux semaines à venir, l’ancien grand argentier a prévu de rencontrer «20 à 25 personnes» pour parler de la réforme électorale : «Je vais rencontrer beaucoup de femmes pour évoquer la représentation féminine et d’autres membres de la société civile qui pourraient contribuer à faire avancer le débat. Ensuite, je viendrai de l’avant avec des propositions détaillées. Toutefois, je précise que je ne suis qu’un facilitateur,
un éclaireur. Au final, ce sera aux politiques, surtout au chef du gouvernement et à celui de l’opposition, de prendre les décisions.»

Toutefois, Rama Sithanen en est conscient : la réforme électorale ne se fera pas en un jour. «C’est un sujet extrêmement important qui demande beaucoup de réflexion et de discussions avant d’arriver à un consensus. Une réforme est appelée à durer 50 ans au minimum, donc il faut qu’elle soit réussie», souligne-t-il. Il est déterminé à contribuer à ce que cette réforme soit la plus adaptée possible à «notre réalité, notre histoire, notre contexte»… Pour la politique, on verra après.

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