Vous êtes souvent à Maurice pour des tours de chant… C’est quoi l’histoire que vous partagez avec notre île ?
J’adore l’île Maurice. Je considère les Mauriciens comme les membres de ma famille. C’est ma troisième fois chez vous. Et à chaque fois, it was beautiful, amazing. Les gens ici sont chaleureux et accueillants et quand je suis ici, je n’ai qu’une envie, y rester. C’est vraiment une histoire d’amour que je vis avec l’île Maurice. Et je suis impressionnée par la popularité que connaît ma chanson ici. Ça me touche et ça me va droit au cœur. J’entends le titre à la radio, quand je marche, les gens m’arrêtent, me parlent d’Overload et de ce qu’elle leur procure. Je suis toujours touchée par ces marques d’affection. Merci beaucoup à tous !
Ça vous étonne qu’un de vos titres soit un tube ?
Quand j’y pense, je me dis toujours : comment c’est possible ? Est-ce que tout ce qui se passe est réel ? Qui sont ces gens qui m’envoient des messages de soutien de partout, des Fidji, de l’Australie et, bien-sûr, de l’île Maurice. Je n’ai pas compris, je ne comprends pas mais je me dis qu’il y a Dieu derrière. Ce qui arrive est extraordinaire car je n’ai jamais fait de promotions ici. La chanson a été diffusée et a été un succès. On m’a appelée pour faire des shows, je suis venue dans l’île, j’ai fait des scènes et je me suis rendu compte du succès de ce titre ici et que les gens connaissaient les paroles par cœur. Je suis toujours surprise, même si ça fait plus d’un an que la chanson existe.
Et c’est quoi l’histoire derrière cette chanson ?
Overload, c’est une chanson qui contient beaucoup d’émotions. Je passais par un moment difficile, ma carrière n’était pas au beau fixe et je me sentais seule. J’ai alors décidé de rassembler toutes ces émotions dans une chanson. Elle parle d’amitié, des relations ou encore d’amour. Parce que l’amour rassemble. Je devais retranscrire tout ce que je ressentais dans une chanson en trois minutes et j’ai choisi tous mes mots. J’ai écrit et enregistré cette chanson en une nuit. C’est venu comme ça et je suis très surprise du chemin que la chanson a fait. Et quand j’entends qu'elle cartonne à Maurice, ça bouillonne dans mon cœur. Le sentiment qui m’anime est comme celui d’un enfant que se retrouve dans une boutique de friandises. Quand je regarde les commentaires sur YouTube, je vois que des gens parlent du titre comme de la chanson de l’année, je me dis à moi-même que ma chanson est appréciée dans un autre pays alors que ce n’est pas le cas dans le mien, le Cameroun. Et là, je m’interroge sur moi-même. Je me demande comment j’en suis arrivée là. C’est à ce moment-là que je pense au peuple mauricien. Votre peuple ne s’est pas posé de questions sur mes origines ou autre chose. Les Mauriciens aiment la chanson, se retrouvent dans les paroles et c’est ce qui est important pour moi.
Y aura-t-il des influences mauriciennes dans ce vous allez faire dans le futur ?
Surprise, surprise. J’aime bien les sons de votre pays et plusieurs de vos artistes. J’ai écouté un son déjà et tout de suite, j’ai dit : je veux ça ! C’est une collaboration avec un Mauricien. Je vais garder le secret pour l’instant mais je peux dire que je vais essayer de chanter en créole. Je sais déjà dire ki manier ? Ou encore on va met dife. J’apprends donc des mots en créole pour les inclure dans la chanson.