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Liverpool FC est humain

La vie est remplie de hauts et de bas. Chaque être a une existence et une destinée, et ce chemin comporte toujours des moments de bonheur, de doute, de chagrin, de frustration, de déception  mais aussi d’espoir avec des promesses d'un lendemain meilleur. Des expériences qui permettent de grandir, d’apprendre de ses erreurs, pour construire un avenir meilleur que le présent. Ainsi va la vie des humains, où il faut faire preuve de résilience, de sacrifice, de dur labeur et de patience.

 

On trouve tout ça aussi avec le Liverpool FC qui peut enfin savourer un 19e titre de champion d’Angleterre. Qu’il fut long à se dessiner ! Il a fallu attendre 30 ans pour que les Reds retrouvent le sourire dans le championnat domestique le plus populaire du monde. Certes, pendant cette traversée du désert, plusieurs titres européens et mondiaux sont tombés dans l’escarcelle de cette équipe, pour procurer du bonheur aux millions de fans. Mais c’est le trône d’Angleterre qui demeurait le plus recherché.

 

Ce Liverpool a connu beaucoup de doute durant son existence, comme le drame d’Heysel et d’Hillsborough ou encore la menace d’une mise en liquidation financière et l’incertitude autour de la reprise des compétitions en Angleterre à cause de la pandémie de la Covid-19. Tristesse et déception n’ont pas manqué, et ici on pense aux titres de champion d’Angleterre que Liverpool a laissé filer, alors qu’ils étaient à portée de main. Les Spice Boys de Gérard Houllier, toute la science de Rafael Benitez et la fougue de Luis Suarez n'avaient pas suffit. Et pour ajouter à cette poisse, il y avait eu la glissade de Steven Gerrard, l'enfant de la ville. Voir les adversaires, dont l’ennemi juré nommé Manchester United, remporter des honneurs était très dur à avaler pour les Reds. Certains étaient découragés, comme en témoigne le départ de plusieurs joueurs-clés vers d’autres cieux.

 

Il fallait se relever, tout recommencer, se remettre au travail et faire preuve de patience. Des fois, il faut une épaule sur laquelle s’appuyer pour se remettre en marche et se remotiver. Liverpool FC a retrouvé cette inspiration à travers un Allemand nommé Jürgen Klopp. Un entraîneur qui a dépoussiéré le palmarès du Borussia Dortmund en remportant la Bundesliga à deux reprises.

 

Jürgen Klopp était taillé sur mesure pour réveiller le géant anglais, grâce à la recette qu’il avait appliquée en Allemagne. Avec sa personnalité et sa philosophie, il avait vite compris ce que le peuple rouge avait sur le coeur. Après sa venue sur les rives de la Mersey en 2015, il avait perdu trois finales avec les Reds mais avait promis à sa nomination que, dans quatre ans, il allait remporter un trophée. Pendant ce temps, il a bâti son armée en apportant les retouches nécessaires avec la venue de Virgil Van Djik et Alisson Becker.

 

Aujourd’hui, Liverpool FC a remporté quatre trophées sous sa houlette, une Ligue des champions, la saison dernière, suivie par une Coupe du monde des clubs et une Super Coupe, et maintenant la Premier League. Comme quoi, il ne faut jamais baisser les bras. Peut-être qu’auparavant, ce n’était pas le moment pour Liverpool FC de remporter le championnat anglais, comme a souligné le célèbre chef religieux Mufti Ismail Menk au sujet des vertus de la patience chez les croyants.

 

Il fallait avoir la foi et, bien souvent, les paroles du «You’ll never walk alone» trouvent tout leur sens. Liverpool FC n’est pas seulement un nom mais a une âme et un corps avec un sang rouge dans les veines, incarné par les millions de supporters à travers le monde. Un peuple qui ne laissera jamais son club walk alone. Ce club-là est magique et humain.