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Réseaux sociaux régulés : l’ICTA prête à collaborer avec Facebook pour une solution

Jeudi dernier, une manifestation pacifique s'est tenue devant les locaux du régulateur....

Il ne reste plus qu'à attendre… La date butoir pour la consultation publique autour des amendements sur l’ICT Act était le 20 mai, à minuit. Les réponses ou encore analyses reçues seront étudiées et compilées par la suite dans un rapport qui sera envoyé au bureau du Premier ministre.

L’Information and Communication Technologies Authority, instance régulatrice des TIC, termine donc sa consultation en vue d’amender les lois de l’ICT Act. L’objectif : «Regulating the use and addressing the abuse and misuse of social media in Mauritius.» En d’autres termes, l’État propose de réguler les réseaux sociaux via un système qui va intercepter les données de tout un chacun et décider de ce que les Mauriciens vont poster ou pas sur ces réseaux sociaux. Données qui passeront par un serveur intermédiaire piloté par un comité de personnes choisies.

 

D’après un communiqué de l’ICTA, émis le vendredi 21 mai, il est indiqué qu’à minuit, le 20 mai, le régulateur avait reçu 2 194 réponses «provenant, pour la plupart, de citoyens mais aussi d’organisations et d’entreprises locales et internationales». Il y est aussi mentionné que la direction de Facebook a répondu au questionnaire le jeudi 20 mai. Dans un extrait de la réponse du réseau social, on peut notamment lire que «Facebook would very much like to engage with the ICTA as a constructive partner to weigh the most effective, democratic and workable approaches to address online content governance». Dans le communiqué, toujours, on peut lire que «le régulateur – l’ICTA – est d’avis que si les deux parties parviennent à un accord, la proposition de l’ICTA d’utiliser un outil technologique visant à décrypter le trafic de Facebook en cas de plainte n’aurait pas lieu d’être».

 

Puisqu’il est beaucoup question de posts abusifs en kreol morisien pour justifier le projet de l’ICTA, Facebook a annoncé, durant la semaine écoulée, qu’il va recruter un Market Specialist qui parle le Mauritian Creole. Le chanceux va intégrer l'équipe marketing de l'Afrique subsaharienne et devra être bien calé en marketing, capable aussi d'analyser et de signaler, voire de modérer les contenus abusifs en kreol morisien.

 

La levée de boucliers ne s'est pas calmée cette semaine, après les précédents communiqués de Google/Mozilla, le document signé de près de 40 associations informatiques à travers le monde et l'église catholique qui a pris position ! Récemment, le site Slate a critiqué les amendements de l'ICTA. Et le jeudi 20 mai, Rama Valayden, plusieurs membres du Groupe Réflexion Emmanuel Anquetil (GREA) et Bruneau Laurette, entre autres, ont prôné la liberté lors d'une manifestation pacifique devant les locaux de l’ICTA, à Port-Louis, avec leurs pancartes.

 

En fin de semaine, l’express a, pour sa part, publié un texte de Gérard Sanspeur qui souligne la crainte que l'île Maurice ne figure sur la liste noire de Google et Mozilla, deux géants du Web ayant affiché leurs grosses réserves sur le projet de l'ICTA dans un communiqué conjoint. Toujours dans le quotidien, dans une interview publiée le 20 mai, le Director of IT de l’ICTA, Trilok Dabeesing, s’est voulu rassurant, disant notamment que l’ICTA reste ouverte aux propositions alternatives au projet si celles-ci vont dans l’objectif du projet.