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Quand la Covid-19 souffle le chaud et le froid sur l’Europe

«Les cas de Covid augmentent comme jamais ici. Seulement 1 % de la population porte un masque. Il n’y a pas de distanciation sociale», nous confie Devaraj Narainen, installé en Suède.

«Avant, j'avais du mal à m'y habituer car nous portons tous des masques à Maurice mais je comprends car les gens sont habitués à la liberté ici…» Le Mauricien Devaraj Narainen nous raconte comment la Suède, son pays d'adoption, gère la Covid-19. On se souvient que le pays s'est distingué dans la lutte contre le coronavirus en n'instaurant pas des mesures comme le confinement ou les couvre-feux, préférant adopter une stratégie reposant sur des recommandations plutôt que des mesures correctives. Comme pour d'autres pays en Europe, cette destination repasse par une phase de restrictions.

Maintien ou levée des restrictions. L’Europe balance entre les deux. Car même si la Covid-19 continue de tenir en otage plusieurs pays à travers le monde, notamment ceux d’Europe, les stratégies sont différentes d’un endroit à un autre. Au moment même où les scientifiques suivent de près l’évolution d’un variant d’Omicron, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se penche sur la possibilité que l’Europe entame bientôt une sortie de la pandémie, deux ans après l’apparition du virus qui a bouleversé toute la planète.

 

«Il est plausible que la région se rapproche d’une fin de la pandémie», a déclaré le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, à l’AFP, en ne manquant pas de faire appel à la prudence face à la versatilité du virus. «Une fois que la vague Omicron sera calmée, il y aura pendant quelques semaines et quelques mois une immunité globale, soit grâce au vaccin, soit parce que les gens seront immunisés en raison de l’infection, et aussi une baisse en raison de la saisonnalité», a ajouté Hans Kluge. L’OMS tablerait ainsi sur «une période de calme avant peut-être le retour de la Covid-19 vers la fin de l’année mais pas nécessairement le retour de la pandémie». En attendant, les chiffres continuent de rappeler que le virus circule toujours. Et ces derniers temps, plusieurs pays vivent au rythme des levées de restrictions ou des mesures renforcées.

 

Aux Pays-Bas, par exemple, les autorités ont annoncé la réouverture des bars, des restaurants et des lieux culturels, et ce, malgré un nombre de personnes contaminées toujours élevé. Les scientifiques ne cachent pas leur regret face à cette décision de desserrer l’étau, alors que la bataille sur le virus n’est pas encore gagnée.

 

Contrairement aux Pays-Bas, la tendance est autre en Allemagne. Le chancelier Olaf Scholz et les 16 gouvernements locaux ont ainsi décidé qu’il n’y aurait pas d’assouplissement des restrictions sur les rassemblements, alors que le pays connaît un taux d’infection record en raison du variant Omicron.

 

Du côté de la France, un autre record a été atteint le mardi 25 janvier en ce qui concerne le nombre de contaminations : plus de 500 000 personnes ont été testées positives en 24 heures. En parallèle, selon des chiffres qui datent de la semaine écoulée, le nombre d’hospitalisations est également en hausse. Sur le tableau des chiffres, la Roumanie est également dans le rouge avec un nouveau record de contaminations qui a été battu ce mardi, avec près de 20 000 cas positifs en une journée.

 

Ne pas baisser la garde

 

L’Italie a choisi, pour sa part, de ne pas baisser la garde. Le Premier ministre italien Mario Draghi a remis, il y a trois semaines, la pression sur les personnes non-vaccinées, estimant qu’elles sont à l’origine de «la plupart des problèmes» du pays, en proie à une forte propagation du variant Omicron. Au Danemark, autre approche et façon de faire. Le gouvernement danois juge la couverture vaccinale du pays suffisante face à la moindre sévérité du variant Omicron et a décidé de lever des restrictions, même si le taux de contamination y est encore élevé.

 

D’un pays à un autre, chacun essaie de trouver un équilibre. L’Autriche a ainsi enlevé le confinement imposé aux personnes qui ne sont pas vaccinées contre la Covid-19, en raison de l’allègement de la pression dans les hôpitaux. La Suisse, de son côté, ne connaît pas de répit. Le variant Omicron y est dominant et des patients ayant reçu trois doses de vaccin ont dû être hospitalisés, ont fait savoir récemment des responsables du ministère de la Santé.

 

La Suède, qui s’était distinguée dans la lutte contre le coronavirus en n’instaurant pas des mesures comme le confinement ou les couvre-feux, mais en adoptant plutôt une stratégie reposant sur des recommandations plutôt que des mesures correctives – avec un recours très restreint aux masques de protection dans l’espace public –, est heurtée de plein fouet par la vague Omicron. «En ce moment, nous faisons face à des niveaux record de transmission», a ainsi déclaré la Première ministre Magdalena Andersson, il y a quelques semaines, lors d’une conférence de presse.

 

Des restrictions sont ainsi en vigueur : des heures de fermeture sont imposées aux bars et restaurants, les rassemblements publics en intérieur sont limités à 500 personnes et un pass vaccinal est obligatoire pour tout rassemblement de plus de 50 personnes, entre autres mesures. Pour la population, il s’agit de prendre son mal en patience, alors que des pays voisins passent par des assouplissements de restrictions. Le Mauricien Devaraj Narainen en est témoin et doit s’adapter à une autre mentalité face aux mesures de sécurité dans son pays d’adoption, après avoir connu les restrictions à Maurice.

 

«Les cas de Covid augmentent comme jamais ici. Seulement 1 % de la population porte un masque. Il n’y a pas de distanciation sociale», nous confie notre compatriote en revenant sur les mesures mises en avant pour contrer Omicron. «Les seules restrictions que je constate sont les clubs qui sont fermés. Un Covid pass avec deux vaccinations est aussi d’actualité. Dépendant des commerçants, certains restaurants demandent le pass s’il y a plus de 50 clients à l’intérieur du commerce», poursuit le jeune homme qui s’est habitué à l’auto-responsabilité des Suédois et à la grande liberté dont ils jouissent.

 

«Pour être honnête, il n’y a pas beaucoup de restrictions en Suède car le gouvernement conseille toujours les gens au lieu d’imposer des lois. Les gens se comportent bien en société, donc ils sont très libres. Il nous est conseillé de porter des masques et de prendre nos distances. Avant, j’avais du mal à m’y habituer car nous portons tous des masques à Maurice mais je comprends car les gens sont habitués à la liberté ici», conclut Devaraj Narainen au moment où la Covid-19 souffle le chaud et le froid sur l’Europe...