• Manisha Ramdass, 34 ans, meurt d’une septicémie après une opération de la thyroïde - Deepak : «Ki sanla inn fote pou ki mo madam inn mor ?»
  • MMA Awards : le Tribeca Mall en fête
  • Relativité salariale : patronat-gouvernement, le grand face-à-face
  • Jiu-jitsu brésilien : Maurice s’offre sept médailles aux Mondiaux de Nagoya
  • Kick-boxing – Coupe du monde en Ouzbékistan : Fabrice Bauluck, un fabuleux champion du monde
  • Pravind Jugnauth : encore des annonces avant la dissolution du Parlement
  • Entre dissolution et dernière course aux promesses
  • Ras Do chante les beaux jours
  • Malad leker pe fer twa trouv zekler ?
  • Troubles urinaires : des gestes simples pour prévenir et guérir

Le Maroc et la Libye meurtris : au cœur de la solidarité

L’équipe du Lions Club de Rivière-Noire  lors d’une collecte de vivres.

Après le violent séisme du 8 septembre qui a ébranlé le Maroc et la tempête Daniel qui s’est abattue sur la Libye le 10 septembre, le lourd bilan des personnes décédées, disparues et blessées et les images déchirantes des infrastructures détruites, des villages complètement dévastés et des personnes qui se retrouvent à devoir recommencer à zéro après avoir tout perdu ont fait le tour du monde et ont déclenché un vaste élan de générosité visant à prendre les deux pays meurtris par la main...

De la prière mais aussi de l’entraide... Car c’est impossible de rester insensible face aux images de désolation, aux clichés de pays à terre qui étreignent les coeurs et arrachent des larmes, aux photos et autres vidéos sur le Net ou sur les réseaux sociaux montrant des populations à terre, meurtries. Face à tout cela, l’humanité, profondément touchée, se prend par la main et exprime sa solidarité. Les catastrophes en Libye et au Maroc ont ainsi déclenché un gros élan de générosité au-delà de leurs frontières. Deux catastrophes très différentes : au Maroc, un horrible tremblement de terre le 8 septembre, et en Libye, une terrible tempête et des inondations meurtrières le 10 septembre. Deux pays unis par un «traumatisme inimaginable» et un grand nombre de familles endeuillées...

 

Et autour, des appels à la mobilisation et à un regroupement des efforts pour aider les victimes à se relever. De partout donc,  les gestes d’amitié et les opérations de collectes de dons et d’argent se multiplient. Pour les instances reconnues comme l’Organisation des Nations Unies qui, à travers Martin Griffiths, le chef de l’humanitaire de l’Organisation, accentue les efforts de secours sur place, comme pour d’autres organisations de plus petites envergures l’objectif est le même : partager et essayer de soulager la souffrance de ceux qui ont été touchés. Martin Griffiths a d’ailleurs appelé, le vendredi 15 septembre, à la solidarité avec les populations du Maroc et de la Libye et a évoqué la tragédie des personnes qui recherchent désespérément leurs proches durant des jours entiers.

 

La volonté de soutenir les opérations de sauvetage et de fournir l’aide humanitaire nécessaire afin de surmonter la crise se manifeste ainsi de partout, comme en témoignent d’ailleurs les publications officielles sur la plateforme X (anciennement Twitter) venant de plusieurs chefs d’États et de gouvernements. Certaines organisations sont aussi, évidemment, très présentes dans les pays affectés pour apporter du soutien à travers leur expertise. Par exemple, toute la famille de La Croix-Rouge s’est mobilisée pour être aux chevets des deux pays qui pansent difficilement leurs blessures. Les appels aux dons, lancés très vite après les drames, vont permettre de soutenir les opérations sur place, dans l’urgence mais aussi dans la durée. Le Secours populaire en France, une association de solidarité qui met en mouvement 80 000 bénévoles-collecteurs pour développer la solidarité en France et au-delà des frontières et qui intervient sur le plan matériel, médical, moral et juridique auprès des personnes victimes de catastrophes notamment, s’est également investi ces dernières semaines pour aider le Maroc et la Libye. Les équipes de l’Unicef (United Nations International Children’s Emergency Fund) s’activent également sur place. «La situation politique en Libye et au Maroc n’a rien à y voir. Mais ce qu’on peut dire, c’est que dans les deux cas, ce sont deux catastrophes épouvantables où les enfants sont les premières victimes», a déclaré récemment Adeline Hazan, présidente d’Unicef France. Ainsi, tout un dispositif a été déployé pour encadrer les victimes.

 

À Maurice également, les drames qui ont bouleversé la vie de populations entières dans les pays touchés ne laissent pas insensible. C’est dans une correspondance adressée a Rabea M.K Tailamun, chargé d’affaires à l’ambassade de La Libye à Maurice, que l’imam Arshad Joomun, directeur de M-Kids Association et membre du Conseil des religions, a exprimé son soutien. «Nous sommes vraiment attristés par la nouvelle des dégâts et des souffrances causés par les récentes inondations dévastatrices en Libye. Nos pensées et nos prières accompagnent le peuple libyen en ces temps difficiles. Nous comprenons que le processus de rétablissement après de tels événements catastrophiques peut être long et difficile. En plus de nos pensées et de nos prières, M-Kids et moi-même sommes impatients d’apporter notre soutien au peuple libyen en ces temps difficiles. Notre foi dans le pouvoir de l’action collective nous pousse à reconstruire les communautés et à aider les personnes touchées par cette catastrophe. Nous sommes impatients de fournir de l’aide et sommes flexibles quant aux types de soutien que nous pouvons offrir», a souligné le religieux dans sa lettre.

 

Appels aux dons

 

Pour lui, en ces temps difficiles que traversent ces pays meurtris, la solidarité est plus que jamais de mise. «Sa mouvans solidarite-la, li dan disan tou ban Morisien. Nounn trouv souvan bann vag de solidarite de la par bann Morisien et c’était donc normal pour M-Kids Association d’exprimer son soutien à La Libye mais aussi au Maroc. En tant que directeur de M-Kids Association, j’avais invité l’ambassadeur de la Libye à Maurice à visiter notre association pour les enfants et les échanges s’étaient bien passés lors de cette rencontre. Avec ce drame qui affecte le pays, c’était important de lui proposer notre soutien. Ce n’est pas la première fois qu’on fait de l’humanitaire ; on avait récolté des cargaisons pour les enfants syriens quand il y avait la guerre, par exemple. La solidarité dans ces moments est très importante», nous confie l’imam Arshad Joomun.

 

Entre les appels aux dons avec des numéros de compte qui sont à la disposition des Mauriciens, diverses initiatives sont aussi en cours. Le Lions Club International, par exemple, est à pied d’oeuvre pour venir en aide au Maroc. «Le Lions International a pris la décision de faire un don de 100 000 $US au Maroc pour contribuer à la reconstruction après cette catastrophe. Nos amis Lions du Maroc se mobilisent également avec une détermination exemplaire dans cette noble cause. À Maurice, nous encourageons vivement les Mauriciens à soutenir ces efforts de reconstruction en faisant un don à la LCIF (La fondation internationale du Lions Club). Il est important de souligner que la totalité des contributions sera dédiée aux services essentiels à la reconstruction. À la demande de notre Gouverneur de District 417, Lions Rolando Bergicourt, tous les clubs de Maurice sont appelés à contribuer dans un fonds collectif dans une action interclub dont le montant total sera reversé à la fondation internationale qui va acheminer les aides financières au Maroc et surtout aux clubs Lions du Maroc», nous explique Kevin Boodhoo, du Lions Club de Rivière-Noire.

 

Pour l’organisation, une telle action coule de source. «Le Gouverneur de District a mis l’accent sur notre solidarité commune et notre devise de servir la communauté locale et internationale. Notre devise “We Serve” reflète l’ensemble de nos actions à travers le monde et l’adage qui dit : “When there is a need, there is a Lion.” À Maurice, un appel a été fait aux présidents des clubs pour les inciter à soutenir les efforts considérables que nos amis Lions du Maroc déploient pour venir en aide à la population. Ils occupent une place particulière dans nos cœurs et nous pensons à eux en attendant de pouvoir leur apporter une aide concrète. Ensemble, unis dans la solidarité, nous pouvons apporter l’espoir et la force nécessaires à la population marocaine pour surmonter cette épreuve», poursuit Kevin Boodhoo qui, à travers l’action du Lions Club, se retrouve avec d’autres Mauriciens au coeur de la vague de solidarité mondiale pour venir en aide au Maroc et à La Libye, qui essaient de soigner leurs profondes blessures.