Quels souvenirs gardez-vous du public mauricien depuis votre dernière visite chez nous ?
Je garde un excellent souvenir du public mauricien, mais plus que du public, du peuple mauricien. À chaque fois que j’ai la chance de passer un moment dans l’île, je constate la qualité de l’ouverture des êtres les uns envers les autres. Il y a un mélange religieux ethni-démographique qui est absolument merveilleux avec une paix, une acceptation et un plaisir d’être ensemble rarissimes. Il y a quelque chose d’absolument œcuménique qui me touche au plus profond de mon être, quand je vois les musulmans faire la fête avec les hindous, avec les catholiques, avec tout le monde, qui que tu sois. Ça m’émeut profondément. J’aimerais que le monde ressemble plus au peuple mauricien.
Voilà plusieurs années maintenant que vous faites du spectacle. Quel est pour vous le secret pour durer ?
Oui, ça fait en effet plusieurs années. On est en 2024, je crois que je fais du spectacle depuis pas loin d’une trentaine d’années. À un niveau professionnel, quand les gens ont commencé à me connaître, pour mes premières télés en 2005-2006, ça fait une vingtaine d’années que le grand public a plus accès à mon travail. Le secret, je dirais, c’est de se renouveler, c’est-à-dire, à chaque nouveau spectacle, se dire, qu’est-ce qu’on n’a pas encore dit, pas fait, pas pensé, qu'est-ce qu’on pourrait dire, faire et penser maintenant. Et parler de sa vérité, de dire «voilà où j’en suis aujourd’hui» et de partir de cette vérité là, parce qu’évidemment tout bouge, tout change, tout évolue, et si tu évolues avec cette évolution, il n’y a pas de problème pour se renouveler et donc pour continuer à progresser. Après se posent d’autres questions, qui sont des questions plus stratégiques : est-ce qu’on continue dans la même direction ? Est-ce qu’on creuse le même sujet ? Est-ce qu’on va complètement ailleurs ? Est-ce qu’on perd une partie du public quand on va ailleurs ?
À chaque nouveau spectacle, toutes ces questions arrivent de nouveau.
Que réservez-vous aux Mauriciens pour le Beach Humour Festival ?
Je réserve des surprises évidemment. Un best of, c’est-à-dire, que je vais prendre, je vais piocher dans mes sept spectacles de scène, des numéros différents au gré de mon inspiration et je vais venir avec ça pour, j’espère, réjouir tous les êtres qui auront envie de partager ce moment avec moi. J’ai très hâte. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais je vais essayer de vous surprendre et de me surprendre.
Qu’est-ce qui fait, selon vous, le succès de La France a un incroyable talent ?
Le succès se fait autour de plusieurs choses. Déjà, le renouvellement. Chaque année, ce sont de nouveaux artistes. Même si les catégories sont à peu près les mêmes, il y a, chaque année, de grandes surprises avec des paroles, des pensées, une proposition esthétique complètement révolutionnaire. Ensuite, le jury. Le juré est assez bien réparti entre nous quatre, de Sammy qui occupe l’aile gauche avec un humour plus noir, moi l’aile droite avec, peut-être, de la poésie, de l'empathie et aussi de l’humour. Au milieu, il y a Hélène qui va être très centrale ; la spectatrice qui va recevoir les choses de la manière la plus pure, la plus simple, et Marianne aussi avec sa verve et son délire... Ça crée une alchimie assez chouette entre nous quatre. Puis, il y a Karine Le Marchand, qui est, je pense, la meilleure animatrice française depuis fort longtemps. Il y a cette alchimie entre tous ces ingrédients et le public qui réagit. Tout amène au spectacle. Il y a du vivre ensemble dans cette émission que je défends bec et ongle et qui fait du bien aux gens.
Avez-vous quelques mots pour vos fans mauriciens ?
Déjà, merci. Je ne sais pas si j’ai des fans à Maurice, mais en tout cas, dès que les gens viennent me voir, je trouve que c’est un cadeau. À la télévision, c’est moi qui entre chez vous, c’est moi qui m’invite chez vous, et en plus gratos. Alors que quand vous venez voir un spectacle, vous venez un peu chez moi, un peu dans mon univers et en plus, c’est vous qui payez. C’est quand même un cadeau extraordinaire. Puis, la différence entre la télé et la scène, c’est que sur scène, je suis chez moi. Donc, si j’ai envie de mettre les pieds sur la table la première seconde, je le ferai, alors que si je rentre chez vous, je serai un peu plus élégant, un peu plus respectueux. Donc, quand vous venez chez moi, la fête est plus folle. Donc, merci de partager cette folie. Merci de partager cette envie de liberté, cette envie de rire et cette envie d’être ensemble.
Demandez le programme !
Deux jours pour se faire du bien. Les 17 et 18 février, les ruines de Balaclava accueillent le Beach Humour Festival, à 18h30 et 13 heures respectivement. Deux jours concoctés par le photographe Fred Cusin et le consultant et facilitateur David Chassot ; le premier dédié à l’humour local et le second avec les deux grosses pointures françaises que sont Eric Antoine et Jean-Luc Lemoine. Voyez un peu le programme :
Le 17 février : Ouverture des portes dès 18h30. Places assises, tables hautes, bars, snacks, coin sofa, avec des snacks concoctés par le groupe du Maritim… Les petits plats seront mis dans les grands pour accueillir le public.
Dès 20 heures, place aux artistes : Yousouf Elahee, Berthie Prosper, Stephan Raynal, Goolam Malleck Hossen et Didier Anthony !
Le 18 février : Dès 13 heures, le Maritim organise un barbecue au restaurant Anno (réservations directement avec le Maritim sur le 5941 7862 ou par email : mnuckchadee.mau@maritim.com). Puis, le public sera attendu dès 16h30 avec toujours les mêmes dispositions : tables, snacks, etc… À 18h30, Jean-Luc Lemoine, que l’on connaît pour ses one-man show et ses interventions dans l’émission Touche Pas À Mon Poste, fera son entrée sur scène. Avant de passer la main, vers 21 heures, à Eric Antoine, que l’on connaît bien pour ses spectacles avec son petit monsieur en noir qui se croit invisible et en tant que membre du jury dans l’émission sur M6 La France A Un Incroyable Talent.
Billets en vente sur Otayo.com (tel : 466 9999) aux prix suivants :
Le 17 février : Rs 675 et Rs 975 (VIP)
Le 18 février : Rs 975, Rs 1 925 (VIP) et Rs 4 225 (VVIP).
Christophe Karghoo et Stephane Chinnapen