Une ambition qui a payé. C’est l’équipe de Grand-Port, portée par son coach Christelle Thomas, qui a remporté la troisième édition de la National Acapella Competition, qui s’est tenue le 1er juin au J&J Auditorium de Phoenix. Le thème de cette troisième édition était La vwa Kaya, Nu Repertwar, où chaque équipe avait cinq minutes pour proposer sa version a capella d’un medley des chansons de l’incontournable défunt artiste.
Un événement – qui aboutit après 12 semaines de répétitions pour chaque équipe, une fois par semaine – organisé par le Mauritius Recreation Council, le National Youth Council of Mauritius et le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs. Si l’équipe de Grand-Port a raflé le premier prix (un cash prize de Rs 125 000 que les membres vont se partager entre eux), les autres gagnants sont : Moka et son coach La Nikita (2e prix), Rodrigues et son coach Stephane Boncoeur (3e prix) et Port-Louis et son coach Marie Luce Faron (4e prix). La coach gagnante, Christelle Thomas, qui accumule les projets (voir hors-texte) et que l’on connaît pour son Sega Mambo avec Alain Auriant, reprise du Hips Don’t Lie de Shakira, nous confie : «Ce n’était pas très évident pour moi, d'abord parce que l’équipe organisatrice a choisi Kaya comme artiste sur lequel travailler. Or, je connais Kaya, bien sûr, mais je n’ai jamais vraiment chanté Kaya à fond, de plus en a capella avec une équipe de 14 personnes. Mais avec persévérance et discipline, notre énorme travail a payé !»
Plusieurs de l’équipe n’en reviennent toujours pas en tout cas, à l’instar de Destiny Delettre, 19 ans, alto qui chante depuis très jeune à l’église Notre Dame des Anges. «C’était beaucoup plus intense et plus difficile cette fois (NdlR : elle a aussi participé aux deux précédentes éditions) car je n’avais jamais chanté Kaya. Il fallait chanter comme lui alors que moi, j'étais plus habituée à des chansons européennes car je chante aussi avec Christelle Thomas dans des hôtels. Mais on était tous très déterminés cette fois. Et on a eu la chance d’avoir à nouveau un coach qui nous a vraiment montré la voie de la discipline et de la technique», souligne cette habitante de Mahébourg, ancienne élève de l’école de chant de Linzy Bacbotte Sing Again.
Kaya est tout nouveau aussi pour Sougesh Thondee, 30 ans, de Beau-Vallon, directeur d’une institution qui donne de nombreux cours et qui est surtout un habitué d'orchestres qui chantent du gospel et de l’hindustani. Un répertoire large, qui s'est élargi davantage avec Kaya et ses chansons : «C’est ma première incursion dans cette compétition, dans une compétition tout court d’ailleurs (rires). Et je crois que ça m’a beaucoup épanoui en tant que chanteur ; j’ai tellement appris sur le chant et sur moi-même en tant que chanteur. Je suis conscient aussi de tout le chemin parcouru et ce qu’il reste à parcourir pour devenir un meilleur chanteur. Pour une première, c’était mémorable, d’autant que c’était la première fois que je chantais Kaya.»
Et finalement Samuel David touche lui aussi à quelque chose de nouveau. Ce jeune homme de 27 ans, venant de Mare-d’Albert, qui connaît aussi très bien la poésie et a officié en tant que basse/ténor – il chante depuis ses années collège –, parle d’une expérience «qui a été portée par un bel esprit d’équipe, très canalisée par notre coach. Il y avait un bon esprit de partage et beaucoup de détermination aussi. On ne voulait juste pas finir deuxième ou troisième encore une fois ; on voulait cette première place. Ce n’était pas une mince affaire pour moi qui suis plus dans le gospel, avec aussi un répertoire de vieilles chansons».
Qu’importe, the winner is… them !
Leur coach sort «Gard lespwar»
Comme un cri du cœur pour tout le monde. À peine remis de la victoire au concours, la coach Christelle Thomas nous propose un nouveau single, après Séga Mambo, reprise du Hips Don’t Lie de Shakira, ou encore Dan Soukou plus récemment, entre autres. Ce 21 juin, jour de la fête de la Musique, elle nous proposera Gard Lespwar. Selon la chanteuse, ce morceau seggae parle de «tout le monde, c’est une chanson qui nous invite à laisser partir le passé, à vivre le moment présent et à ne pas avoir peur du futur».
Un projet réalisé avec l’aide de quatre musiciens – Ashnil Munisamy, Manish Chundy, Andy Duval, Shiloh Paul –, sous les arrangements de Murvin Clélie. La vidéo sera signée Rahul Singh et à l’heure où nous mettions sous presse, celui-ci mettait les bouchées doubles pour pouvoir sortir le clip en même temps que le single.