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Art Educators Association : pour une meilleure valorisation artistique

Le président de l'association souhaite que l'art soit un sujet qui développe esprit critique et créativité, comme il le prouve lui-même avec ses oeuvres.

Pour ce groupe, il est temps de redonner à l’art son caractère ludique et épanouissant à l’école, surtout après les résultats des élèves de la filière artistique au Higher School Certificate cette année. Le président de l’association, l’artiste et enseignant Sabeer Bahadoor, nous en dit davantage.

Même pas un A+ aux derniers examens du Higher School Certificate. Triste constat en février dernier pour ces élèves de la filière artistique cuvée 2023. À tel point que plusieurs profs d’art au secondaire sont montés au créneau tout en s’interrogeant sur ces résultats. À tel point aussi qu’il y a eu un grand nombre de ces mêmes profs qui se sont rassemblés pour en parler, avec l’idée de créer une association qui va militer pour un retour à l’art comme outil d’épanouissement pour l’élève. Une idée qui est venue tout naturellement et qui s’est concrétisée tout récemment avec la création de l’Art Educators Association, qui compte actuellement une bonne centaine de membres.

 

Sabeer Bahadoor, son président et artiste et prof depuis plus de 20 ans, nous parle  de l’importance d’avoir une telle association : «Certes, nous avons pris connaissance des derniers résultats dans la filière artistique en HSC, et plusieurs voix se sont interrogées et se sont élevées pour dire leur frustration, leur incompréhension, et aussi leur mécontentement. Il y a eu tellement de mobilisation que nous avons décidé de nous unir sous une seule voix, que nous voulons faire entendre aux stakeholders dans le secteur
de l’Éducation.»

 

Notre interlocuteur nous parle du chemin déjà parcouru par l’association : «Si les résultats du HSC ont été plus ou moins l’élément déclencheur qui a mené à la création de l’association, je pense que nous avions déjà, chacun de notre côté, identifié des manquements ici et là dans cette filière depuis un moment. C’est pour cela que nous avons demandé plusieurs rencontres pour parler de ces manquements, notamment avec la Mauritius Institute of Education, ou même le ministère de l’Éducation. Le tout est de venir avec une Action Plan, avec des demandes concrètes et réalisables, comme par exemple une révision dans les délais de soumission des artworks ou une réduction du nombre de travail préparatoire. Plusieurs stakeholders nous ont déjà reçus et ont été très à l’écoute et ont noté nos demandes», dit Sabeer Bahadoor.

 

Car pour l’association, «l’art est un sujet qui brasse large et implique beaucoup de sa sensibilité. On parle du développement de la créativité, mais aussi du développement de soi. Moi-même quand je fais mes sculptures ou mes peintures (NDLR : le président a exposé beaucoup de sculptures en polystyrène lors de nombreuses expos collectives) tout découle d’une réflexion qui résulte souvent, au final, en un message fort et/ou très satirique. C’est ce que nous voulons développer en tant qu’enseignants : l’esprit critique du monde autour du soi, avoir un regard sur le monde différent, en plus d’être artistique, en plus d’acquérir tous les skills qu’il faut. Or, nous avons remarqué que le syllabus actuel donne un caractère parfois trop académique à l’ensemble, il est plus question de deadlines, de soumissions de travaux, alors que la création artistique doit surtout donner la place pour faire parler sa parole, sa sensibilité, tout en restant ludique et fun aussi.»

 

Gageons que dans les semaines à venir, la voix des profs d’art va se faire entendre un peu plus et qu’ils auront leur mot à dire pour une meilleure filière artistique pour nos jeunes artistes en herbe.