Curepipe Starlight vs St Michel 0-2
Le Curepipe Starlight, représentant mauricien dans ce tournoi, a raté le coche. Une défaite et un match nul en deux sorties synonymes d’une dernière place dans la poule B, derrière Réunionnais et Seychellois. L’heure est à la réaction.
Grosse déception. Engagé dans la poule B du tournoi de l’Union des fédérations de football de l’océan Indien (UFFOI) 2014, le Curepipe Starlight SC est passé complètement à côté de la plaque. Le club mauricien avait comme adversaire, l’US Ste-Marienne de l’île de la Réunion et le St-Michel des Seychelles dans ce tournoi triangulaire en vue de décrocher une place en finale de cette compétition.
Les matchs comptant pour le groupe B ont été disputés cette semaine. Au bout du compte, les Curepipiens ont enregistré un match nul et une défaite contre l’US Marienne et St-Michel respectivement. Insuffisant pour devenir le premier club mauricien à décrocher une place en finale de cette compétition inter-îles. C’est le représentant de l’île Sœur qui s’est qualifié alors que les Mauriciens ont pris la dernière place.
Ce tournoi a permis de «déceler des lacunes chez l’équipe championne en titre de Maurice», note Sarjoo Gowreesunkur, président du Curepipe Starlight qui estime que l’heure de faire son mea culpa est venue. «Le parcours très moyen du CSSC nécessite une profonde réflexion, car je pensais qu’on avait mis en place une équipe conquérante. Il y aura des décisions à prendre mais cela se fera en douceur », affirme-t-il.
« C’était un tournoi important pour faire progresser les clubs mauriciens et jauger la progression des équipes. On comptait sur cette compétition pour évaluer notre équipe par rapport aux adversaires étrangers. Mais, en retour, on a constaté de grosses lacunes, en termes de réaction des joueurs et de prestation moyenne de certaines recrues. Certains auraient dû apporter un plus à l’équipe mais tel n’a pas été le cas », analyse-t-il.
Sarjoo Gowreesunkur considère que joueurs, staff technique et management doivent tirer les enseignements de cette participation. Pour lui, certains joueurs ont été déstabilisés. «On a abordé cette compétition en bousculant nos habitudes. Les joueurs ont été mis au vert et ils étaient peu habitués à ce genre de préparation ».
Pour notre interlocuteur, le CSSC aurait pu mieux faire dans ce tournoi de l’UFFOI 2014. « Les Réunionnais et les Seychellois étaient des adversaires prenables, mais on a laissé passer notre chance. Les Seychellois nous ont endormis pour passer à la vitesse supérieure en plantant deux buts sans qu’on puisse réagir. Ça a été un gros manquement de notre part, et aussi on a été incapable de construire notre jeu. La déception est grande », dit-il.
Les Curepipiens connaissent un parcours à la Manchester United, champion d’Angleterre en titre qui connaît une saison moyenne avec comme seul espoir de trophée : la Ligue des champions (voir texte en pages
88-89). Comment est-ce que le CSSC va-t-il réagir pour aborder la suite de la saison ? Elle a perdu la finale de la Republic Cup 2014 et occupe présentement la cinquième place au classement de la MFA Premier League.
« Comme j’ai dit il y aura des décisions à prendre mais en douceur. Ce n’est pas dans notre intention de bousculer les choses. L’important est de bien terminer la saison. Le titre de champion semble être inaccessible pour nous. L’objectif est d’améliorer notre rang», déclare Sarjoo Gowreesunkur, lui-même ancien footballeur et entraîneur.
Sa présence dans les tribunes lors des matchs du CSSC, haranguant les joueurs sur le terrain, nous pousse à lui poser la question que certains se posent tout bas. Est-il toujours tenté de prendre les rênes du CSSC comme entraîneur ? «Oh que non. Ça ne vaut pas la peine. Je m’investis beaucoup comme dirigeant, malgré mes obligations professionnelles. Etre entraîneur requiert beaucoup plus encore. Fidy est le seul entraîneur de l’équipe, et je l’estime comme mon frère. Je ne veux pas prendre sa place.» L’heure est désormais à la réaction du côté du Curepipe Starlight pour que la lumière brille à nouveau.