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Tirons la sonnette d’alarme sur l’utilisation des téléphones portables

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«On s’attend à ce que le ministère lance une campagne qui pourrait définir un guide d’utilisation des téléphones portables»

Dans le cadre de la Journée mondiale des droits des consommateurs observée hier, l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM) a décidé d’informer les Mauriciens sur l’utilisation des téléphones portables. Explication avec Jayen Chellum, secrétaire général de l’association.

Sous quel signe avez-vous placé la Journée mondiale des droits des consommateurs observée hier ?

Comme le thème de cette année est la téléphonie, l’ACIM a choisi de mettre en exergue l’utilisation du téléphone portable. Dans ce contexte, nous avons adressé une correspondance à Lormus Bundhoo, le ministre de la Santé, lui demandant de nous recevoir pour parler d’un sujet qui nous préoccupe vraiment : les dangers des téléphones portables. Dans cette lettre, nous proposons aussi d’informer les consommateurs sur les risques qui peuvent émaner de l’utilisation de ces appareils.

Quels sont ces dangers que vous montrez du doigt ?

En 2011, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait, dans un rapport, souligné qu’un téléphone portable pouvait causer un cancer du cerveau de par les ondes de radiation qu’il dégage. Il a ainsi été stipulé que la maladie se développe dans 40 % des cas si le téléphone portable est utilisé régulièrement sur une période de dix ans pour une durée de 30 minutes par jour. À l’époque, nous avions également adressé une lettre au ministère de la Santé pour tirer la sonnette d’alarme car nous estimons qu’il est de notre devoir d’informer les Mauriciens sur les risques qu’ils encourent par rapport à l’utilisation de leur téléphone portable. Malheureusement, rien n’a été fait. Fort du thème de cette année, nous avons donc décidé de faire de ce constat notre cheval de bataille.

Comment comptez-vous mener ce combat ?

À Maurice, par rapport à la population, il y a beaucoup plus de téléphones portables. Un grand nombre de la population de différentes tranches d’âge l’utilise. Il y a aussi certaines personnes qui dorment avec leurs téléphones qu’ils mettent à recharger à côté d’eux. Cela est vraiment dangereux. Certes, on ne pourra pas se passer de l’usage de ces mobiles qui facilitent la communication et qui sont aujourd’hui indispensables. Il s’agit plutôt d’informer les consommateurs sur leur utilisation et sur les précautions à prendre pour prévenir des risques pour la santé.

Qu’attendez-vous du ministère de la Santé ?

On s’attend que le ministère lance une campagne qui pourrait sortir un guide sur l’utilisation des téléphones portables. Parmi les quelques consignes que nous proposons, c’est de ne pas laisser un enfant de moins de 12 ans utiliser un téléphone portable, ou de le lui permettre uniquement dans les cas d’extrême urgence, et aussi de ne pas rester longtemps en communication ou encore d’utiliser autant que possible, les téléphones avec une ligne fixe, entre autres suggestions.

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