Le créateur de 1977 Bois Flotté espère bientôt ouvrir un magasin où il exposera ses créations.
La Tour, La Ballerine, Wood Art… Ces mots ne vous disent peut-être rien, mais pour Bruce Ji, ils ont tous un sens. Avec ses mains, il les a cherchés, les a sentis, les a travaillés, les a façonnés pour en faire des objets d’art. Il y a consacré bien des heures. Depuis qu’il a découvert le bois flotté, ce jeune Mauricien navigue entre créativité et artisanat à la faveur de l’authenticité. S’il a toujours été bricoleur, il n’imaginait pourtant pas avoir une âme d’artiste.
Amoureux de la nature, c’est lors d’une séance de photos – il est aussi un passionné de la photographie – qu’il est tombé sur ces morceaux de branches et de troncs qui s’échouent sur les plages et qui sont connus sous le nom de «bois flotté». «J’en ai ramené chez moi pour voir si je pouvais en faire quelque chose. J’ai commencé à produire de petites choses, et depuis je n’ai pas arrêté», dit-il.
Eh oui ! Bruce ne jure que par une chose : sublimer ce que la nature nous offre. Ainsi, depuis qu’il s’est lancé dans cette activité il y a neuf mois, il laisse libre cours à son imagination, puise son inspiration de ses nombreuses escapades en pleine nature, et se documente sans cesse afin de parfaire ses connaissances.
Ses pièces uniques, comme il aime si bien les appeler, vont de la lampe à poser, à la boîte à bijoux en passant par le cadre photo. Pour aller jusqu’au bout de sa passion et la partager avec les Mauriciens, Bruce Ji a récemment créé une page Facebook (1977 Bois Flotté) et un site web (www.1977boisflotte.com) où ses produits sont visibles. «Au-delà de vouloir être qu’une simple boutique de créations artisanales, 1977 Bois Flotté veut être proche de ses clients en proposant et créant divers objets à la demande, selon leurs envies pour au final avoir une pièce unique qui les ressemble», explique le jeune homme.
Outre le bois flotté, il fabrique aussi toute une gamme d’objets de déco à partir de pierres et de galets : «Je fouille, coupe, perce, rabote, traite, et teint afin de tirer d’un objet simple et banal, la plus originale et la plus belle des créations.» Pour faire découvrir cet art aux Mauriciens, le jeune homme organise aussi des expositions. La prochaine est d’ailleurs prévue en juillet et Bruce travaille déjà sur l’une des pièces qui sera présentée à cette occasion. La Ballerine fait 1m79 de long. Ses courbes, dit-il, représentent une femme qui danse. «J’ai laissé sortir l’artiste qui sommeillait en moi», confie le créateur. Et ça lui réussit fort bien.