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Le seggae vers un «simé lalimier»

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Ce style de musique locale se dirige-t-il vers de meilleurs lendemains ? Plusieurs artistes qui devaient participer au concert-hommage à Kaya, prévu hier soir, prennent la parole et nous parlent d’héritage et de jeunesse.

Kaya et son héritage musical. 15 ans déjà que le fameux chanteur s’en est allé et 15 ans déjà depuis que le seggae continue son petit bonhomme de chemin dans l’univers musical mauricien. Or, vogue-t-il vers de meilleurs horizons ou est-ce le contraire ? Ils étaient plusieurs en tout cas à se mettre en mode seggae, pour le concert-hommage à l’occasion des 15 ans de la mort de Kaya, qui devait se tenir au stade Nelson Mandela de Cité Valijee hier, samedi 22 février, avec des prestations d’artistes tels que Azaria Topize, Racinetatane, Bruno Raya, Ras Minik et Cool is I, Jawess, Natir, Dagger Killa, Blakkayo, Solda Kaz Bad, Small Axe, Ras Mayul, Israelite et Revelation Nayabhingi Order. L’occasion pour nous de demander à ces férus du seggae ce qu’ils pensent de l’avenir de cette musique à Maurice.

C’est un vieux routier du genre qui ouvre le bal. Il faut dire que Ras Mayul est un porte-étendard du genre depuis la fin des années 80. Pour lui, pas de doute : «Le seggae est une musique engagée qui avance. Il n’y a qu’à voir ce que fait le groupe Jamaica. Cela confirme, selon moi, que le seggae part vers un bon futur. Mais je conseillerais aux jeunes de pencher un peu plus vers le seggae», dit-il. Jawess, membre de System R, met aussi énormément l’accent sur cet héritage seggae : «Imaginez que des jeunes Mauriciens sont invités sur une scène internationale. S’ils proposent du dance-hall ou du reggae, ce sera rien de nouveau. Or, s’ils viennent avec du seggae, ça c’est de l’originalité, avec cette musique, notre pays peut se démarquer, on peut réanimer le seggae.»

L’incontournable Bruno Raya confirme cet état de fait : «On peut dire que le seggae nous a amenés loin. Je pense notamment au Summer Jam en Allemagne. Le seggae, c’est un héritage, une originalité artistique qu’il faut garder. Si les jeunes artistes pouvaient proposer au moins un morceau seggae sur leurs albums… Je pense aussi qu’il y aura une évolution dans la fusion car je sens que beaucoup, moi inclus, s’essaient aussi au seggae dance-hall…»

Les nouveaux venus de Revelation Nayabhingi Order, collectif consacré à la musique africaine devenue musique spirituelle rasta (Nayabhingi), sont à la fois pour et contre ce mélange des genres. Comme l’explique le chanteur du groupe, Dorian Olivier : «C’est bien d’avoir ce mélange de seggae avec d’autres styles, mais l’originalité vient du seggae pur, et les jeunes doivent grandir avec, en tête, tout le potentiel artistique de ce style musical.»  

À entendre nos interlocuteurs, il semble donc que l’avenir du seggae dépendra des jeunes, qui se tourneront, ou pas, vers cet héritage musical, ou le feront évoluer hors des sentiers roots pour une fusion.

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