Gilbert Merven veut que les élections se tiennent dans une bonne ambiance.
Alors que la «campagne électorale» avait atteint un stade bien avancé, tout est à refaire au niveau du MTC sur avis légal. La raison : la Registrar of Associations Act de 1978 n’a pas été respectée…
Décidément, la poisse ne quitte plus le Mauritius Turf Club depuis quelque temps. Après des échecs en appel, le voilà maintenant contraint de faire marche arrière dans l’organisation de son assemblée générale, initialement prévue le 20 de ce mois. Cet exercice a dû être repoussé, fort probablement au 7 mars, en raison des démarches administratives qui n’ont pas été en conformité avec la Registrar of Association Act de 1978, même si elles ont respecté les Statuts du Club.
«Le Club a reçu des représentations selon lesquelles la sortie prochaine du courrier annonçant l’Ordre du Jour détaillé de l’assemblée générale annuelle du 20 février, un délai de 14 jours est prévu par la loi (Registration of Associations Act 1978) pour la tenue de cette assemblée. Or, l’article 14 alinéa 6 des Statuts du Club prévoit un délai de 7 jours dans ce cas précis et cela n’avait pas été contesté par le Registrar of Associations lors de la refonte des Statuts en 2013, ni auparavant quand des amendements avaient été apportés à ces statuts. Le Club a recherché un avis légal sur la question, et celui-ci recommande de privilégier les dispositions de la Registration of Associations Act 1978 par rapport aux Statuts du Club. En conséquence, le Board des administrateurs a décidé de reporter l’assemblée générale annuelle qui sera tenue durant la première quinzaine de mars», déclare le MTC sur son site officiel.
A ce jour, tout laisse indiquer que les candidats qui s’étaient inscrits aux élections initialement prévues le 20 février, vont à nouveau se manifester. Ils devront refaire acte de candidature car toutes les procédures entourant l’assemblée générale ont été rendues caduques.
Les candidats, dont les deux commissaires sortant, en l’occurrence Alain Noël et Jean-Michel Giraud, devront être Abdoolah Atchia, Donald Payen, Manoj Dassyne, Clifford Maniacara, Yahia Nazroo et Daniel Nairac. Ce dernier fera-t-il cavalier seul ou bénéficiera-t-il du soutien de Jean-Michel Giraud ? On attend désormais le mot d’ordre « public » de celui qui veut, de son côté, conserver son invincibilité au MTC où il n’a jamais perdu une seule élection. Sa candidature seule créera l’effervescence autour de ces prochaines élections, car il est considéré comme un «dinosaure» lorsqu’il s’agit des élections au MTC.
Face à l’opposition, se dressera le duo Alain Noël – Donald Payen. Celui-ci, haut cadre à Air Mauritius, s’est laissé convaincre par Gilbert Merven pour tenter un premier atterrissage au Champ de Mars. Le prochain scrutin nous dira si l’atterrissage se fera en douceur ou pas !
Déjà, les principaux protagonistes sont à pied d’œuvre pour mettre toutes les chances de leurs côtés. Dans une déclaration à 5-Plus dimanche, le président Gilbert Merven souligne l’importance d’une élection démocratique dans une transparence absolue et ce, dans le respect de l’adversaire. « C’est très important pour la réputation du MTC. Si on aime ce Club, qu’on ne le salisse pas le temps d’une élection », martèle-t-il. Des sms, qui ne font pas honneur à l’institution qu’est le MTC, circulent déjà à une vitesse vertigineuse depuis quelques jours… Du côté de quelques «membres de l’opposition», l’on craint que ce sont les proxies qui vont décider l’issue de ces élections. « On joue non pas avec l’avenir du MTC lui-même, mais avec celui des courses carrément », s’exclament-ils.
Paterson a toujours le soutien du board
Outre l’élection de deux administrateurs, une motion de blâme contre le Chief Stipe Ian Paterson figurerait également à l’ordre du jour. Une centaine de membres réclame, en effet, son départ, mais l’Australien, qui a eu une saison 2013 compliquée surtout avec l’affaire Arena–Saziwayo, a toujours le soutien de l’équipe dirigeante du Club et il existe peu de chance que le vœu de la centaine des membres sera exaucé.
Cette possibilité devient encore plus improbable que jamais car l’adjoint de Ian Paterson, en l’occurrence Stéphane de Chalain, s’est vu proposer le poste de Chief Stipe à Johannesburg. C’est une excellente opportunité qui s’offre à lui pour la suite de sa carrière, car être Chief Stipe à Vaal, Turffontein et Flemington lui permettra de s’affirmer dans le rôle de stewarding.
Stéphane de Chalain, qui a travaillé sous la houlette de Alain Rousset et de Ian Paterson à Maurice – il a aussi été Chief Stipe en 2011 et 2012 – réfléchit sérieusement à poser ses valises en Afrique du Sud…
Le MTC refuse Juglall comme Club Jockey
Le cavalier mauricien Nooresh Juglall a vu sa demande d’être le Club Jockey cette année rejetée par le MTC cette semaine. Le Club s’appuie sur le fait qu’il y a suffisamment de jockeys titulaires cette saison pour conclure que la question d’engager un ‘Club Jockey’ ne se pose pas. Nooresh Juglall paie peut-être le fruit de ses prestations moyennes au Champ de Mars en 2013…