Aaron Eckhart, acteur recousu, un peu énervé, et au beau milieu d’une sale guerre.
Si les bons drames ne vous intéressent pas, il vous reste un nanar qui ne devrait pas faire plaisir à l’écrivain Mary Shelley.
It’s alive ! Ben oui, comme dans les anciens films sur la créature du docteur Frankenstein (n’oubliez pas que c’est le scientifique et non la créature qui s’appelle Frankenstein), la chose est bien vivante. Encore mieux, elle est quasi immortelle dans ce I,Frankenstein, adaptation d’un comic book peu connu. Donc, notre créature vit dans les temps actuels et se retrouve au beau milieu d’une guerre opposant deux clans tout aussi immortels que lui…
Encore des clans d’immortels, direz-vous. Avec raison, car ce I, Frankenstein a pas mal de points communs avec la saga Underworld, plus célèbre pour son concept initial (vampires contre loups-garous) que pour ses qualités cinématographiques. Tout d’abord, on retrouve les mêmes producteurs que pour la saga avec Kate Beckinsale. Mais ce n’est pas tout…
L’aspect visuel du film n’est pas sans rappeler la saga qui croque, avec un peu les mêmes postures, les mêmes architectures plus ou moins gothiques, sans oublier quelques armes tranchantes. Hélas, I, Frankenstein contient aussi les mêmes défauts que Underworld : sur papier, le projet est très alléchant, pour qui aime le cinéma fantastique, mais à l’arrivée, il ne parvient pas à se donner les moyens de ses ambitions : on a donc droit à un film fauché, avec des effets spéciaux pas toujours au point, un scénario mince, de l’action essoufflée, et réalisé sans trop de génie ni de maîtrise. On est donc face à un long-métrage qui ne ravira que les jeunes pas très exigeants, avides d’un spectacle abrutissant, bruyant, finalement pas très respectueux du travail de l’écrivain Mary Shelley…