Un journaliste aidera une dame à retrouver son fils, qu’elle n’a plus vu depuis 50 ans…
Le réalisateurs des très acclamés The Queen et Les liaisons dangereuses nous propose une quête intimiste
L’Irlande, ce n’est pas que de beaux paysages. Dans les années 50, il y a aussi eu des destins totalement chamboulés dans ce pays. Comme celui de Philomena qui tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle atterrit dans un couvent et donne naissance à un fils, Anthony, qui lui sera arraché à l’âge de 3 ans. 50 ans plus tard, après avoir essayé en vain de le retrouver, Philomena rencontre un journaliste qui va l’aider dans ses recherches, quelque part en Amérique.
Un sujet bouleversant inspiré de faits réels : le long-métrage est adapté du livre Philomena : the true story of a mother and the son she had to give away, écrit par le journaliste de l’histoire lui-même. Un récit en or pour un film dramatique qui atterrit heureusement entre les mains du réalisateur Stephen Frears, le Britannique connu pour nous avoir offert, dans le passé, les mémorables The Queen, Les liaisons dangereuses et même Dirty Pretty Things. Un vieux routier qui saisit admirablement tout le potentiel de cette histoire et évite toutes les choses qui auraient pu rendre ce Philomena excessivement larmoyant ou surchargé de bons sentiments.
Frears arrive à bien doser son film, va directement à la psychologie des personnages et jongle avec intelligence entre l’humour et le drame. On lui devra aussi une excellente direction d’acteurs, surtout concernant les deux principaux protagonistes, interprétés par la toujours talentueuse Judi Denche et le moins connu Steve Coogan (que l’on a vu dans des comédies comme La nuit au musée et Tonnerre sous les tropiques, mais qui a aussi participé au scénario de Philomena).
À coup sûr, un très bon mélodrame, et on attend le 2 mars pour voir s’il va triompher aux oscars, étant nominé dans les catégories meilleur film, meilleure actrice, meilleur scénario adapté et meilleure musique.