Une jeune fille tiraillée entre son adolescence et sa mère fanatique.
Un gars qui va passer un sale quart d’heure surnaturel…
Si les «biopics» basés sur le monde de la mode ne vous intéressent pas, il vous reste deux longs-métrages à tendance horrifique, mais qui ne brillent pas pour autant.
«Carrie»… sans épices
On refait tout à Hollywood, notamment les films d’épouvante d’autrefois. Après des résultats réussis (Evil Dead), moyens (Halloween) ou médiocres (The Thing, The Fog, Vendredi 13, etc.), voici Carrie qui aura la lourde tâche de faire aussi bien que le mémorable film de Brian de Palma datant de 1976.
Adaptée de l’histoire de Stephen King (une jeune fille en pleine puberté qui se découvre des pouvoirs de télékinésie), cette relecture est réalisée par Kimberly Pierce qui nous avait proposé l’excellent Boys don’t cry – ce film avait valu un oscar à Hilary Swank en 2000. À l’arrivée, Carrie fait tache ! Peu d’éléments fonctionnent dans ce remake et les acteurs sont souvent ridicules : Chloé Moretz, vue dans Kick-Ass, commence bien, mais finit par faire rire lorsqu’elle déambule couverte de sang dans la scène finale, et Julianne Moore fait grincer les dents dans son rôle de maman religieuse fanatique.
La mise en scène, plus ou moins copiée de la version originale, n’aide pas et le tout reste très mainstream (tendance générale), sans aucune audace dans le récit et dans les personnages. Même la fameuse scène finale du bal, climax horrible du livre et du film de Brian de Palma, est d’une grande grossièreté car trop calibrée pour le jeune public peu exigeant qui a pris son pied avec les mises à mort des innombrables Saw.
Carrie est donc lisse, plat, souvent ridicule et surtout inutile.
Paranormal Activity : the Marked ones
Vidéo gag horrifique
C’est un spin-off qui est un peu le prequel d’un sequel. Paranormal Activity veut encore et toujours faire beaucoup de fric avec peu de moyens et un énième volet. La donne ne change pas ; il s’agit de parler de phénomènes paranormaux filmés avec une caméra amateur, pour «plus» de réalisme, et d’une intrigue qui implique un jeune homme poursuivi par des forces occultes.
Cette fois, l’équipe a tout de même diversifié un peu l’ensemble. L’histoire ne se cantonne plus à un déroulement dans une maison, mais aussi en plein air. Il y a aussi des personnages qui sont projetés et un peu plus d’apparitions fantomatiques, entre autres. Les fans de la franchise aimeront, mais la saga, après six volets, commence à lasser…