Un artiste puissant, qui menait une vie qui ne l’était pas moins…
À Amsterdam ? Non, plutôt aux îles Marquises ! C’est dans cet endroit paradisiaque, plus particulièrement sur la petite île de Hiva Oa, que Jacques Brel a fini sa vie. Les derniers jours de l’homme, de l’artiste, voilà ce que nous proposent Alain Gordon-Gentil et Laurent Ramamonjiarisoa dans le documentaire Jacques Brel, dernière ligne droite aux Marquises. Celui-ci a été projeté mercredi dernier, lors d’une séance gratuite, à l’Institut français de Maurice. La salle était pleine à craquer.
Alain Gordon-Gentil, écrivain et journaliste, ne ménage pas son admiration pour Jacques Brel. Ce dernier a d’ailleurs été le déclic, celui qui l’a amené à aimer l’écriture. «Je me souviens qu’à 14 ans, j’avais entendu Ne me quitte pas à la radio. C’était extraordinaire, c’était l’étincelle de tous les débuts. Dans les textes de Brel, il y a la brièveté, la précision et l’émotion. Ma seule peur, en faisant ce documentaire, c’était de ne pas être à la hauteur de ce qu’était Brel», confie Alain Gordon-Gentil.
Laurent Ramamonjiarisoa et lui peuvent, en tout cas, se féliciter d’avoir pu capter l’intensité de la vie trépidante (à la fois artistique et personnelle) de Jacques Brel. Et tout doucement, lorsque les nombreux interlocuteurs (l’infirmière de Brel sur l’île de Hiva Oa, ses amis musiciens, entre autres) et les images d’archives défilent, l’émotion grandit et ce, jusqu’à la mort de l’artiste. L’on se rend alors compte de toute la puissance de la vie de Brel, de son art, de son désir de mener une vie remplie, toujours avec l’idée de défi en tête.
Jacques Brel, dernière ligne droite aux Marquises est un documentaire que l’on espère, à coup sûr, revoir lors d’une prochaine projection…