Les symptômes de la gastro sont très désagréables.
Selon le ministère de la Santé, plusieurs centaines de cas de gastro-entérite ont été recensés dans les hôpitaux de l’île ces dernières semaines. En cette période de grosse chaleur, il conseille au public de prendre les précautions nécessaires afin d’éviter d’être contaminé par cette maladie infectieuse et contagieuse.
Diarrhée, vomissements, fièvre, faiblesse… Autant de symptômes pour le moins désagréables qui accompagnent une gastro-entérite. Maladie qui a refait son apparition en cette période de forte chaleur et d’intempéries. Le Dr Pierre Louis Madeleine, généraliste, nous prodigue quelques conseils pour y faire face en cas de contamination.
Mais avant tout, il nous donne une définition de cette maladie : «La gastro-entérite aiguë, appelée familièrement gastro, est une inflammation intestinale qui fait suite à une infection de l’estomac et de l’intestin.» La gastro-entérite, compte tenu des symptômes physiques qu’elle entraîne, est diagnostiquée très facilement, surtout dans un contexte épidémique. Aucun examen n’est nécessaire devant une présentation typique.
Les symptômes sont la fièvre, la fatigue, des nausées ou des vomissements, la diarrhée et des douleurs abdominales. «Ces signes ne sont pas forcément tous présents ensemble et certaines formes de gastro ne s’accompagnent pas de fièvre, de vomissements ou de diarrhée. L’évolution se fait généralement sur une semaine tout au plus. Si c’est plus long, d’autres causes que l’origine virale doivent être recherchées», explique le Dr Madeleine. Donc, en cas de persistance au-delà d’une semaine ou devant des symptômes mal supportés, une prise de sang et un examen des selles doivent être pratiqués afin de rechercher une éventuelle infection bactérienne.
«Le traitement de la gastro ne demande habituellement que du repos et aucune prise de médicament. Lorsque les symptômes deviennent gênants, des traitements peuvent néanmoins être prescrits. À noter que chez les enfants, ils sont prescrits avec plus de facilité, car le risque est celui de la déshydratation à cause des pertes d’eau importante que la maladie peut engendrer», précise le généraliste.
Chez les tout-petits, le poids doit être surveillé et si besoin est, des solutés de réhydratation orale seront donnés et devront être proposés systématiquement, de nombreuses fois dans la journée et en petite quantité pour pallier ces pertes hydriques. Chez les plus grands, en cas de vomissements importants lors de toute prise alimentaire, il est conseillé de reprendre petit à petit des quantités croissantes d’eau sucrée avant de reprendre progressivement l’alimentation.
Mais le mieux, c’est de ne pas attraper une gastro. Comment faire ? La prévention de cette maladie est possible dans la mesure où il s’agit fréquemment d’une survenue par épidémie. Pour ce faire, il faut pratiquer des gestes simples comme se laver systématiquement les mains avec de l’eau et du savon, après un passage par les toilettes ou après avoir été en contact avec une personne atteinte. Ne pas partager d’ustensiles ou de nourriture avec une personne qui a la gastro-entérite et si possible éviter tout contact direct avec celle-ci. Il est également nécessaire de bien laver les fruits et les légumes avant de les consommer. Mieux vaut prévenir que guérir…
Témoignages de victimes de la maladie
Christelle, 43 ans
«En tant que mère de famille, j’ai déjà été confrontée à la gastro, surtout parce que mes deux garçons sont à l’école et que cette maladie s’attrape facilement. La dernière fois, c’est le petit dernier qui l’a chopée. Au tout début, mon époux et moi n’avions rien remarqué puis le lendemain matin, les touts premiers symptômes ont fait surface. Il a commencé à vomir et à avoir un peu de température, je l’ai tout de suite emmené chez son pédiatre qui m’a rassurée en me disant de ne pas m’inquiéter, qu’il allait lui prescrire des médicaments contre le vomissement et que pour tout le reste, cela allait se dissiper dans pas longtemps. J’ai tout fait pour que mon aîné ne l’attrape pas en prenant toutes les précautions nécessaires et deux ou trois jours après, mon fils était à nouveau sur pied. Je pense qu’il l’avait eu en étant en contact avec ses camarades de classe.
Roshnee, 18 ans
«J’en ai souffert deux fois uniquement ! Mais la première fois, c’était dû à de la nourriture et c’était en été, durant une saison de forte chaleur et de pluie comme en ce moment. Ça n’a duré que deux jours, mais ça m’a paru être une éternité. J’ai eu des vomissements, de la diarrhée et comme j’ai été victime de faiblesse extrême et de nausées, il a fallu m’emmener à l’hôpital. J’ai eu droit à deux injections puis je me suis sentie mieux. Le pire, c’est que quand une personne l’a, tout son entourage l’attrape. ça a duré une semaine au total, mais parmi tous les membres de ma famille, j’étais la plus affectée.»
Elodie, 23 ans
«La gastro-entérite m’a laissé un mauvais souvenir. C’était il n’y a pas si longtemps, avec cette chaleur incroyable et la pluie qui nous joue de mauvais tours. J’ai été contaminée par une eau mal filtrée. Les symptômes ont persisté durant toute une semaine ! J’étais mal en point et tellement faible que je n’arrivais plus à manger et j’ai dû aller faire un petit séjour à l’hôpital. On m’a mise sous perfusion, j’ai eu droit au sérum et tout ce qui va avec. Heureusement, j’ai été la seule contaminée dans mon entourage. Comme la maladie est connue pour être transmissible, j’étais contente de voir que ma famille ne l’avait pas eue à son tour.»
Textes : MD