Élèves, parents et membres de l’ONG SENS ont investi le ministère de l’Éducation, à Phoenix, mardi dernier, avant de rencontrer le ministre le lendemain.
Les organisations qui œuvrent dans le domaine de l’éducation spécialisée sont plus que déterminées à faire cesser ce qu’elles appellent une «injustice». Elles déplorent le financement inapproprié dont elles bénéficient. L’ONG Special Educational Needs Society (SENS) a même organisé une manif dans ce sens au ministère de l’Éducation. Jackie Forget, trésorière de l’ONG, fait le point et nous confie ses attentes.
Curieuse situation mardi dernier. Des petits ont manifesté pour leurs droits. L’ONG Special Educational Needs Society (SENS) a en effet organisé une manifestation au siège du ministère de l’Éducation à Phoenix, en présence de 112 élèves de la Ruth School (qui s’occupe des enfants dyslexiques) et des parents de ces derniers. Le motif : SENS n’est pas satisfaite de la grant-in-aid allouée aux ONG du secteur de l’éducation spécialisée.
Suite à la manifestation, durant laquelle les employés du ministère ont dû abandonner toutes leurs activités pour s’occuper des enfants, une rencontre a eu lieu le lendemain entre les membres de l’ONG, les parents et le ministre de l’Éducation, Vasant Bunwaree. Et maintenant, tous attendent de connaître la suite des événements, comme nous l’explique Jackie Forget, trésorière de SENS.
«Le ministre nous a fait pas mal de promesses en disant qu’il va s’occuper de nous. On espère de tout cœur que ce sera effectivement le cas. Nous voulons une parité au niveau des subventions entre les élèves du mainstream et ceux du secteur de l’éducation spécialisée. Comme plusieurs parents l’ont dit, nous ne pouvons pas regarder les enfants avec des regards différents. Il faut de l’égalité dans le droit à l’éducation (…) Je demande aussi au ministère de faire confiance aux institutions, qui sont gérées par des experts, et de ne pas chercher à tout contrôler et à imposer», déclare Jackie Forget. Selon elle, la manifestation a été organisée parce que SENS attendait en vain une réponse du gouvernement sur la grant-in-aid depuis décembre dernier.
En attendant que la situation se décante, un mouvement de regroupement s’est enclenché au niveau des ONG qui s’occupent des enfants aux besoins spéciaux. «Dans le passé, nous avons eu, par exemple, l’APEIM, qui a manifesté toute seule. Nous-mêmes avons été seuls mardi dernier. Or, maintenant, il y a un mouvement qui se fait depuis mardi, nous nous regroupons et nous allons tout faire ensemble dorénavant», continue Jackie Forget.
Entre-temps, les enfants attendent…