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La rentrée scolaire des mamans

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Elles sont fières de leurs petits bouts de chou : Wendy et Lowenn, Sandhya et Suryan, Carine et Kyle et Veedushi et Vershinee.

Et c’est parti pour quatre mois d’école. Car, à partir de demain, et cela jusqu’au 4 avril, les écoliers et autres étudiants entameront le premier trimestre. Quelques parents nous parlent de cette étape.

C’est plus fort qu’elle. Elle n’a pu se retenir. Comme elle s’en doutait, Carine Jean n’a pu se retenir d’écraser une petite larme quand son fils Kyle, 5 ans, a fait ses premiers pas, vendredi dernier – jour des admissions – à l’école primaire. Même si c’est un passage obligé pour tous les enfants après quelques années passées sur les bancs des écoles maternelles et pour les parents qui savent que c’est la suite logique de toute scolarisation, c’est toujours avec un pincement au cœur que certains voient grandir «trop vite» leurs enfants.

Et c’est ce que vit actuellement Carine Jean. Voilà une année qu’elle prépare la rentrée de son «petit Lapinot» car, faire les choses à la dernière minute, ce n’est pas trop son truc. «La rentrée de Kyle se prépare donc depuis une année, avec d’abord la recherche de l’école qui lui conviendrait le mieux. C’est une vraie bataille de trouver la bonne institution car tous les parents veulent la meilleure pour leurs enfants. On a donc cherché une école, mais le stress nous a vraiment gagnés, mon époux Frédérick et moi, en attendant la réponse de l’établissement. Notre premier choix était la Cavendish Private Primary School à Belle-Rose», confie la jeune maman.

Si les admissions se sont bien passées, la grande rentrée de demain reste une autre étape. Mais tout, souligne Carine, est prêt : «Je m’y suis prise très tôt pour préparer son matériel scolaire. J’ai tout fait au moment où je faisais mes courses de Noël.» Selon cette habitante de Quatre-Bornes, cette étape dans la vie d’un parent est importante car il s’agit de préparer son enfant à un bel avenir, mais surtout de lui donner les bonnes bases : «Ce sont des sacrifices que tous les parents font car ils ont tous de grands espoirs pour leurs enfants.»

Demain, Carine le sait, elle aura un peu le blues : «Je réalise qu’il a grandi très vite. Toutes les mamans souhaitent que leurs enfants restent petits, mais bon, c’est la vie…» Mais elle se montrera forte pour son petit «Lapinot». À chaque parent sa façon de vivre ce moment.

Comme Carine, Veedushi Veerin prépare cette rentrée depuis longtemps. C’est à la Louis Nellan Government School, à Quatre-Bornes, que sa petite Vershinee, 5 ans, passera les six prochaines années. «Avec ma fille, ça fait des mois qu’on parle de la rentrée. Je dois dire qu’une bonne partie du boni de fin d’année a été consacrée à l’achat du matériel scolaire : cartable, plumier, baskets, chaussettes, crayons de couleur et feutres, entre autres. Ce n’est que la semaine dernière que nous avons acheté les uniformes», explique Veedushi.

Pour ses achats, elle a été aidée par sa mère. «Aussi, nous avons préparé Varshinee pour son entrée au cycle primaire en lui donnant des conseils sur le comportement à l’école, envers les enseignants et envers ses camarades. Il fallait surtout lui expliquer qu’il ne faut pas avoir peur et que c’est une autre étape de son développement. Comme quoi, elle grandit», confie Veedushi.

Elle le sait, les années à venir seront décisives pour l’épanouissement de sa fille : «Après avoir passé trois années fructueuses à l’école pré-primaire, elle s’est beaucoup épanouie et je suis impatiente de voir comment elle va se débrouiller à l’école primaire. Il faut surtout avoir de bonnes bases. Lorsqu’on s’investit financièrement et personnellement dans l’éducation de ses enfants, l’on a des attentes. Et je pense que le nouveau programme élaboré par le ministère de l’Éducation répondra certainement à ces besoins.»

Ce que Veedushi vit en ce moment lui rappelle ses années d’école à elle : «L’entrée à l’école primaire signifie aussi que notre enfant a grandi et qu’il/elle ne sera plus notre petit bébé. Tout va changer. Dans quelques années, Varshinee sera déjà adolescente et j’aurai vieilli. Puis, il faudra leur consacrer davantage de temps, les aider avec la lecture et l’écriture, malgré notre emploi du temps chargé.»

Par ailleurs, certaines mamans positivent au maximum cette étape afin que la transition vers le primaire soit plus facile pour leurs enfants. Wendy Larhubarbe, 24 ans, en fait partie : «Mon fils Lowenn, 5 ans, a été admis à la Rémy Ollier Govt School. Il est réservé de nature et assez timide. Donc, j’ai dû le préparer moralement en lui expliquant qu’il y avait une grosse différence entre le pré-primaire et le primaire. Par exemple, je lui ai dit qu’il n’y aura plus de petite sieste après les repas, que ses horaires vont changer ou encore qu’il aura un nouveau professeur et de nouveaux amis.»

Comme tous les parents, elle a découvert que la rentrée nécessite une vraie organisation : «Étant mère célibataire, les préparatifs pour la grande rentrée n’ont pas été chose facile. Je devais trouver une école, me procurer les fournitures scolaires, l’uniforme et tout ce qui va avec. Heureusement, j’y suis arrivée.» C’est donc avec le cœur rempli d’émotion et les yeux pleins d’amour qu’elle verra son fils se rendre à sa «grande école» demain : «Lowenn est ma plus grande fierté et pour moi, le primaire est une étape très cruciale. C’est durant ces années qu’il apprendra les bases…»

Chez les Jhugroo, la rentrée se fait aussi à deux. Car, demain, Sandhya et Suryan, mère et fils, prendront ensemble le chemin de l’école Hugh Otter Barry à Curepipe. «La rentrée au primaire est une étape très importante dans la vie des parents et des enfants. Étant enseignante au sein de l’école où ira mon fils, ce dernier est rassuré car il sait que je serai à ses côtés», nous dit Sandhya.

Comme toutes les mamans, elle regardera son enfant avec de la fierté plein les yeux demain, pour la grande rentrée…

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