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Une mère et ses triplées sollicitent la générosité des Mauriciens

Nathalie Augustin, une Rogriguaise, a récemment donné naissance à trois petites filles à l’hôpital de Rose-Belle. Cependant, ses finances ne sont pas au beau fixe d’autant qu’elle est déjà maman de deux adolescentes. Elle fait appel au soutien du public.

Sur son lit, en salle postnatale, elle a, en quelque sorte, retrouvé le sourire. Ce mercredi 8 janvier a été particulièrement émouvant pour Nathalie Augustin, une Rodriguaise de 36 ans. Pour la première fois depuis son accouchement à l’hôpital de Rose-Belle, cette jeune femme a tenu dans ses bras une des trois filles à qui elle a donné naissance le 26 décembre dernier. Un moment qu’elle a attendu avec beaucoup d’impatience car, après son accouchement, les trois fillettes ont été placées dans des couveuses.

«Elles sont si petites, nous dit-elle. L’une pèse 1 kg et les deux autres 900 grammes seulement. Jusqu’ ici, je les voyais à travers une vitre. Mais aujourd’hui, j’ai pu tenir l’une d’elles dans mes bras.» Pour ce qui est de faire la différence entre Shanone, Sharone et Shalone, c’est un peu compliqué. «J’avoue que je suis un peu perdue. C’est difficile pour moi de dire qui est née en premier. En plus, elles se ressemblent tellement. Mais je finirai certainement par m’y habituer. C’est une nouvelle vie qui commence. J’attends de prendre mes deux autres filles dans les bras. Pour l’heure, l’état de santé de l’une d’elles est plutôt instable, son taux de glucose chute par moment», explique Nathalie.

Le bonheur d’être de nouveau maman – elle a déjà deux filles âgées de 16 ans et 13 ans –, la tristesse de n’avoir pu prendre ses trois bébés dans ses bras, le chagrin de se trouver loin de son époux – ce dernier a dû retourner à Rodrigues quelques heures seulement avant que ses filles ne viennent au monde – et de sa famille… La jeune femme doit tout gérer seule. Et sur le plan financier, ce n’est pas rose non plus. «Nous sommes une famille modeste. Mon mari travaille comme agent de sécurité dans un hôtel et moi je suis femme de ménage. Mais je ne pourrai plus travailler avec trois bébés. D’ailleurs, ce sont nos familles respectives qui nous ont procuré les affaires des bébés, comme les vêtements, les baignoires, entre autres. Mais l’avenir sera difficile car, au quotidien, il nous faut 18 couches pour les trois filles. Pour l’instant, comme elles se trouvent toujours à l’hôpital, c’est le ministère qui achète le lait en poudre dont elles ont besoin», précise Nathalie.

Manque de moyens

Après sept mois de grossesse, c’est le 6 décembre dernier qu’elle a pris l’avion pour venir à Maurice. «Mon mari m’avait accompagnée. La commission de la santé à Rodrigues a financé nos déplacements. Car, selon mon gynécologue, l’île ne dispose pas d’assez de moyens pour qu’une femme accouche de triplés. Maintenant que mes filles sont là, je n’ai qu’une envie : que leur père les voie et soit à mes côtés pour me soutenir», explique-t-elle.

L’autre souci de Nathalie, c’est qu’elle ne sait pas si elle restera à l’hôpital pendant encore longtemps : «Mon mari n’a pas les moyens de se payer un billet qui coûte presque Rs 9 000. Actuellement, on communique seulement par téléphone. Et parfois, il arrive que je n’aie pas de crédit sur mon cellulaire.» La solitude, la jeune femme a du mal à la vivre. Surtout pendant les heures de visite. «C’est très dur. Mes proches viennent me voir surtout en week-end car ils habitent loin. Parfois, ils le font en semaine aussi, quand l’occasion se présente. Aujourd’hui, un oncle et une connaissance m’ont rendu visite», fait-elle ressortir.

Ceux qui veulent prêter main-forte à Nathalie (ou ne serait-ce que lui rendre une petite visite) peuvent la contacter sur le numéro suivant : 5740 3038.

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