Réveil, hauts, bijou… Charlotte customise tout ce qui lui tombe sur la main.
Voilà des années que Natanielle pratique le DIY. Elle porte ici l’une de ses créations.
Un mix and match de mode, d’accessoires, de déco, de photos, de beauté et de cuisine qu’on fabrique soi-même… voilà en gros en quoi consiste le nouveau craze du Do It Yourself. Ailleurs, comme à Maurice, ce mouvement a fait de nombreux adeptes. Incursion dans un monde où nos mains sont capables de fabriquer toutes sortes d’objets…
Une philosophie, une culture, une mode et bien plus encore… On en parle de plus en plus. On le voit partout. Le DIY, acronyme de Do It Yourself, littéralement «faites-le vous-même» en français, est un concept qui fait de plus en plus d’adeptes autour du globe. Apprendre à tout faire soi-même pour dépenser moins ? En ces temps de crise, de nombreuses personnes, qu’elles soient bricoleuses ou pas, se sont laissé porter par l’art du fait maison. Eh oui ! Qui n’a jamais rêvé de réaliser un objet de A à Z ? Et de dire fièrement «c’est moi qui l’ai fait !» ?
Si le mouvement a pris une envergure importante au cours de ces dernières années, le concept en lui-même ne date pas d’hier. Selon un bloggeur, le DIY prendrait ses origines dans les «tendances du mouvement hippie américain» et aurait explosé au début des années 2000. Naviguant entre bricolage et activités artistiques, intellectuelles ou collectives, le DIY fait appel à notre imagination et à notre créativité visant à fabriquer, généralement de façon artisanale et recyclable, des objets artistiques ou technologiques, à utiliser dans la vie courante. Si certains ont décidé de surfer sur la vague et de se lancer dans les affaires, d’autres vivent à fond leurs nouvelles passions.
Eh oui ! L’art du faire soi-même a aussi fait son bout de chemin à Maurice. Charlotte fait partie des adeptes de ce mouvement. Depuis qu’elle a découvert ce nouveau craze, la jeune femme confectionne à tout va. «Je crée mes propres pendentifs, des colliers, des bracelets, des sacs à main, des sacs pour mon ordinateur portable, des réveils et même mes vêtements. Je me suis prise de passion pour le DIY», dit-elle. Le point positif de cette pratique, souligne-t-elle, c’est qu’elle arrive à se faire des économies. Eh oui, en vraie fashionista qu’elle est, Charlotte adore les vêtements et les accessoires tendance.
Du coup, au lieu de dépenser des sommes faramineuses dans les magasins, elle s’improvise styliste et couturière : «Quand je vois quelque chose qui est trop cher ou qui ne vaut pas le prix en magasin, je me dis que si je trouve le temps et que j’achète moi-même les matières premières, je serai bien plus gagnante en le confectionnant.» Pour Charlotte, il n’ y a rien de mieux que de porter quelque chose qu’elle a elle-même fabriqué. «Je suis fière de porter mes propres créations ou de dire que c’est moi qui ai fait telle ou telle chose. Ça prouve en quelque sorte que je ne dépends pas des magasins à 100 % sans oublier que ce que je porte est unique», ajoute-t-elle.
Cette année, la Noël de Sonia a été placée sous le signe du 100 % fait maison. Des matières premières, quelques mains, de la patience, une bonne dose de volonté et c’était dans la poche. Guirlandes de sapin et de chaussons en feutrine et en laine, des étoiles en carton et de toutes les couleurs ornées de paillettes, une caisse en bois, de la paille sèche et des figurines pour la crèche… il lui aura fallu plusieurs jours pour tout préparer.
«Revamp»
«Cette année, à la maison, nous avons voulu donner un cachet particulier à ce Noël. On s’est jetés dans les préparatifs trois semaines avant. Il a fallu acheter toutes les matières premières, procéder au découpage, à la couture, les orner, les peindre. C’était beaucoup de travail mais c’était très fun», souligne-t-elle. Outre la déco, Sonia a aussi préparé un Christmas Pudding fait maison qui a fait le bonheur de toute la famille.
Jade se souvient, elle, qu’auparavant, le DIY portait le nom du Handmade, une pratique qu’elle a toujours grandement appréciée pour son côté artistique et créatif. «Cela fait des années que je me suis lancée. La première fois, j’ai confectionné des bracelets à breloques que j’ai toujours d’ailleurs.» Outre le DIY, elle pratique aussi le Revamp qui consiste à redonner une nouvelle jeunesse à un vieil objet : «Par exemple, on peut prendre un vieux short et le transformer en un sac à main», dit-elle. Pratique, économique et tendance… juste comme elle aime. «J’aime bien tout ce qui touche à la créativité mais aussi parce que ma mère m’a beaucoup inspirée avec ses broderies et ses vêtements», confie-t-elle.
Le recyclage est un volet important du DIY. Bouteilles, conserves, palettes, livres, sacs, pots… les confectionneurs se laissent souvent aller à leurs idées créatives pour tout recycler dans un esprit 100 % écolo. Créer un lampion photophore avec une cannette de coca, un cadre photo avec une vieille porte, des décorations avec des boîtes de conserve, des luminaires avec des pots en verre, un sofa avec des palettes en bois… il suffit juste d’avoir de l’imagination, la main bricoleuse et un peu de patience. Natanielle a toujours aimé ça mais, dit-elle, c’est à l’adolescence qu’elle s’est vraiment lancée dans le fait soi-même en créant des bijoux et des vêtements. «Je fais mes propres sandales, mes vêtements, mes sacs aussi», souligne t-elle.
Grande passionnée de mode et d’art, cela l’a même incitée à opter pour la filière Art & Design pour ses études supérieures. Aujourd’hui, outre les vêtements et les accessoires, elle confectionne aussi des objets de déco d’intérieur tels que les lampes : «J’adore créer. C’est une vraie passion chez moi. Et puis, ne dit-on pas qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même.» Pour ça, y’a pas de doute.