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Professeur théâtral

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Une jeune femme comblée par ses parents et son petit.

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Elle n’est pas que la fille d’un certain Reza. Elle est surtout une jeune femme avec une vision bien précise de l’éducation et, bien sûr, de l’art.

Elle n’a que 35 ans mais sa vie est déjà bien remplie. Zibya Issack-Bolah, enseignante de français, Lecturer en French Studies à l’Université de Maurice, et metteur en scène de théâtre, est tout en énergie et en passion. Le samedi 7 décembre, elle a reçu le trophée de Best Director dans le cadre du National Drama Festival. Elle a été récompensée, dans la catégorie française, pour une pièce qu’elle a présentée avec des élèves du collège Royal de Curepipe, où elle est enseignante. Cette pièce, intitulée Parodie du paradis mauricien, a, au total, été plébiscitée à six reprises. Tous ces prix traduisent sa détermination et son envie de toujours bien faire.

Depuis toute petite, Zibya Issack-Bolah, fille bien-aimée du député Reza Issack, ne se laisse jamais faire. «Je me souviens qu’à la maternelle, une petite fille m’avait dit de mâcher le chewing-gum qu’elle venait d’enlever de sa bouche. Tout le monde s’est moqué de moi quand je l’ai fait. Depuis, je me suis dit, je ne vais jamais me laisser faire !» raconte cette maman d’un petit Wael, 5 ans.

C’est au collège Lorette de Curepipe qu’elle fera ses premières armes théâtrales. «J’ai trouvé que c’était une façon pour moi de m’épanouir. À chaque fois, je jouais des rôles, déguisée pour pouvoir me lâcher. Je suis devenue, par exemple, un Espagnol pour la pièce Mind your language qu’on avait adaptée de la série comique de l’époque», confie-t-elle en riant.

Après une petite parenthèse pour ses études (maîtrise en littérature, BA English/French), elle retrouve les planches une fois enseignante : «J’ai débuté au collège Muslim Girls. On a présenté un spectacle sur l’Histoire de Maurice. Par la suite, j’ai bougé au collège Rajkumar Gujadhur avant de prendre de l’emploi à la Phoenix SSS où j’ai chapeauté le projet social Citizen. Ensuite, j’ai rejoint le collège Royal, où nous avons mis sur pied le RCC Drama Club et présenté deux pièces pour le National Drama Festival.» Zibya Issack-Bolah, c’est aussi une fan de pâtisserie et de plongée.

Mais elle préfère plus que tout le théâtre et la scène. «J’estime que les meilleurs moments de la vie se situent à l’adolescence. Je veux donc que les élèves aient de bons souvenirs, qu’ils découvrent autre chose que toute la partie académique. Je pense notamment à un échange organisé, il n’y a pas si longtemps, entre les élèves et un collège rodriguais. Cet événement m’avait beaucoup émue», confie Zibya Issack-Bolah qui précise n’avoir eu qu’une toute petite formation de théâtre.

L’enseignement lui tient aussi à cœur. Elle nous livre sa perception de cette profession : «Pour ma part, je pense qu’il faut un échange, que ce ne soit pas un one-way traffic. Il faut prendre en considération le respect de l’élève et le valoriser. Idem pour les étudiants de l’université.» Par contre, la politique ne l’intéresse pas plus que ça, si ce n’est que «mon modèle, c’est mon père».

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