Il travaille actuellement à la construction de petites pyramides.
Sous ses doigts… le bois s’anime. Chaleureux, vivant ! Des sculptures en tous genres se côtoient. Avec beaucoup de courbes, de l’arrondi, les figures forgées par André Ferey, un Français vivant à Maurice depuis 5 ans – il est marié à une Mauricienne –, racontent une histoire. Celle de trésors qui ont été conçus à la main et qui vieillissent lentement.
C’est donc dans son atelier au fond de sa cour à Cité-Richelieu, qu’André se livre à sa passion. Chez lui, le bois est observé, respecté, et surtout aimé. Car, toucher du bois et vivre dans les copeaux, il connaît très bien. Même s’il a travaillé pendant longtemps au ministère des Finances en France, il a toujours aimé, à ses heures perdues, façonner ce matériau noble pour ensuite le transformer en un véritable objet d’art.
«J’aime bien et c’est en moi depuis toujours», nous lâche un André fier de ses réalisations. Et il a toutes les raisons de l’être. Car, dans son pays, il est connu pour ses nombreuses sculptures et notamment pour sa chaîne en bois de 10m10 de long, comptant 178 maillons et qui lui a valu de figurer dans le Guinness Book des records en 1993 et aussi en 1995, entre autres récompenses : «J’aime me lancer des défis…» Nul besoin de croquis et autres modèles pour qu’il s’en inspire, car André n’a besoin que de ses outils, du bois et il peut d’une traite donner vie à diverses sculptures, à l’instar d’une de ses pièces Eve pleurant sur la terre, entre autres créations.
Et même si la plupart de ses oeuvres sont encore en France, André n’a toutefois pas chômé à Maurice. Il s’est ainsi lancé dans une autre aventure où les pyramides d’Égypte sont ses sources d’inspiration : «Ces structures m’ont de tout temps fasciné et c’est pour cette raison que j’ai décidé de faire des répliques de ces impressionnantes bâtisses qui renferment bien des mystères.»
Et en parlant de mystère, les pyramides d’André en ont aussi leur part : «À l’intérieur, j’y ai inséré un tombeau, mais aussi une sérigraphie de Toutankhamon…» Travaillant avec précision et finesse, tout en privilégiant les détails, André souhaite très bientôt exporter ses petits bijoux, dont deux ont déjà trouvé preneur, un au Canada et l’autre en Égypte. Mais le sculpteur veut surtout que ses réalisations portent le cachet Made in Mauritius : «Je dois bien cela au pays qui m’a adopté !» Ne sachant pas la procédure pour obtenir ce droit… d’afficher son produit comme étant Made in Mauritius, André lance un appel à tous ceux qui pourraient l’aider à faire voyager ces petits objets d’amour…