Donnez-lui une photo de vous ou de quelqu’un d’autre. Et il la reproduira sur du papier blanc avec une précision étonnante. Car le souci du détail, il l’a dans la peau et l’art coule dans ses veines depuis qu’il s’est découvert cette passion alors qu’il n’avait que 7 ans. Lui, c’est Harry Mootoosamy, un portraitiste aux doigts de fée.
«Depuis tout petit, j’adore l’art, plus précisément le dessin. Enfant, je dessinais déjà les membres de ma famille. Puis, lorsque je suis allé au collège, j’ai appris les différentes techniques de l’art, de la peinture. Et j’ai brillamment réussi dans cette matière lors des examens du SC et du HSC», explique cet habitant de Coromandel.
En 1992, Harry Mootoosamy intègre la force policière et, cinq ans plus tard, il postule pour un emploi comme portraitiste au Central Criminal Investigation Department. «Et depuis, je suis le seul à pouvoir dessiner des portraits-robots à la main dans ce département. Jusqu’à tout récemment, le travail prenait la majeure partie de mon temps, mais j’ai décidé de me reprendre», soutient-il. D’ailleurs, chez lui à Coromandel, il a même transformé une pièce de sa maison en un petit atelier très chaleureux. Les murs de celui-ci sont tapissés de portraits de stars, à l’instar d’Amitabh Bachchan, qui lui a d’ailleurs valu un prix lors d’un concours au niveau international.
«J’ai participé à ce concours juste pour savoir si j’avais un bon niveau. Et après quelques mois, j’ai reçu un prix par la poste, celui du Best Portrait Artist», dit-il fièrement. Et depuis, il passe presque deux heures par jour dans son atelier où il balade ses crayons sur du papier, pour accoucher au final d’un effet black & white époustouflant.
«J’aime le noir et blanc. C’est exceptionnel. J’aime ce côté mystérieux du black & white. C’est une des raisons pour lesquelles je préfère dessiner les artistes de couleur comme Michael Jackson qui est un de mes artistes préférés.» Son rêve : exposer ses œuvres.