• «Sega Tipik Sa» : un documentaire pour découvrir et célébrer dix ans de reconnaissance
  • Un sexagénaire succombe à ses blessures après une agression - Yash, le fils d’Anand Lutchmon : «Mo papa inn trouv lamor dan rann enn servis»
  • Chrysalide, 20 ans d’une riche aventure
  • Shameem Dewanuth décède quelques heures après un accident de la route - Sa sœur Shaheen : «Nous devons chérir nos êtres chers tant que nous en avons l’occasion…»
  • Future Hope : une promesse, une mission
  • Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»

«Les indicateurs sociaux à Maurice démontrent qu’il faudrait un renforcement des valeurs de la famille»

Sangeet Jooseery.jpg

Sangeet Jooseery

À l’heure des débats post-budgétaires, Sangeet Jooseery, consultant indépendant et qui a aussi été le directeur exécutif d’une organisation des Nation unies, basée à New York, nous donne son avis sur les mesures annoncées.

Quelle analyse faites-vous du budget 2014 ?

C’est un budget qui annonce des initiatives intéressantes comme le Marine Service Hub, l’Aviation Hub, le Petroleum Hub, et l’Africa Fund. Elles sont conçues pour promouvoir le secteur des services, en supposant que Maurice aurait un avantage compétitif et concurrentiel sur les autres pays d’Afrique. Elles aideront à positionner Maurice comme un centre de liaison et le Africa Fund va dans ce sens. L’Africa Fund devrait faciliter et non pas offrir des services conseil. J’estime aussi que le dernier budget contient uniquement des indicateurs économiques et presque pas d’indicateurs socio-culturels. Un nouveau système de préparation du budget devrait être élaboré.

Quels sont les secteurs qui ont retenu votre attention ?

Il y a la libéralisation des chaînes de télévision, l’introduction du système de Nine-year schooling et le revival des clubs de football traditionnels. Je crois que le ministre des Finances aurait dû proposer trois stratégies de réforme, à savoir : le media broadcasting, l’éducation primaire et le football. Les stratégies auraient pu être élaborées en consultation avec toutes les parties prenantes.

Quelles sont les mesures qui touchent particulièrement les Mauriciens ?

Les mesures citées ci-dessus auront certainement un impact sur ​​les citoyens à long terme. L’augmentation de la taxe sur les cigarettes, les boissons (soft et hard) va certainement aussi affecter les consommateurs. Je constate aussi que le pouvoir d’achat des citoyens moyens n’a pas trop été affecté. L’introduction des bus «semi low floor» est également la bienvenue, mais ceux-ci ne devraient pas être financés par les consommateurs.

Quels sont les secteurs qui, selon vous, sont considérés comme les grands perdants de ce budget ?

Le ministère des Arts et de la Culture a, selon moi, presque disparu. Le ministère de l’égalité des genres, du Développement de l’enfant et de la famille est un ministère très important et devrait être revitalisé. Les indicateurs sociaux à Maurice démontrent qu’il faudrait un renforcement des valeurs de la famille, une plus grande protection et le développement de l’enfant, de même qu’il y ait plus de refuges pour les enfants et les femmes en détresse et une plus grande intégration du genre dans les secteurs public et privé.

La proposition d’organiser des «Assises de la famille» est une bonne chose et poserait un cadre pour l’élaboration de policies. Toutefois, des ressources supplémentaires sont nécessaires pour venir à bout de tous ces maux qui affectent la famille et qui ont une incidence sur la qualité de la vie.

Je tiens à souligner, en outre, que le ministère de la Santé et de la Qualité de la vie, en consultation avec le ministère de l’égalité des genres, du Développement de l’enfant et de la famille doit venir avec une nouvelle «Population policy». Le lien entre la population, la famille et le développement est intrinsèque. Notre «Population policy» est dépassée et ne répond pas aux impératifs d’une «nation à revenu élevé». Le développement durable implique que nous ayons les ressources nécessaires, pour maintenir la croissance sans compromettre les générations futures. Toutefois, le ministère de la Santé et de la Qualité de la vie n’a pas de fonds prévus pour cela.

Archive: