Entre l’info et la scène, elle a choisi…les deux.
C’est avec enthousiasme que la journaliste nous parle du nouveau défi qu’elle relève en ce moment : faire du chant et du théâtre en même temps. Rencontre avec la Bess de «Porgy ek Bess».
Rose Belle-Port Louis, Port Louis-Rose-Belle. Un tel trajet peut être fatigant surtout si on le fait deux fois dans la même journée. Mais Geraldine Geoffroy, journaliste depuis 12 ans, n’a pas hésité à le faire tous les jours pendant plusieurs mois. Animée par une passion : celle pour le théâtre. Car la belle est l’actrice principale de la comédie musicale Porgy ek Bess. Ce spectacle, où notre interlocutrice donne la réplique à Zulu, a fait ses dernières représentations vendredi et hier à Grand-Gaube, après avoir été jouée à Case-Noyale et Mahébourg. Porgy ek Bess, adaptation en kreol morysien de l’opéra folk de Gershwin Porgy and Bess, nous raconte l’histoire d’amour entre un handicapé et une jeune femme très convoitée.
L’occasion pour Géraldine Geoffroy de revenir sur cette folle aventure. «C’est une bonne amie qui était dans l’équipe du spectacle qui m’a dit qu’il y avait un casting, il y a six mois environ. J’ai fait le casting, et d’autres ont suivi, ainsi que celui pour le rôle de Bess. J’ai hurlé de joie quand j’ai su que j’avais été choisie. C’est bien plus tard que j’ai su que j’allais donner la réplique à Zulu, que je ne connaissais pas du tout. Heureusement que ça a bien collé entre nous», raconte celle qui bosse actuellement à Radio One.
Finie l’excitation. Place au boulot. Et ce n’est pas simple de gérer le travail à la radio, la vie de famille et les répétitions pour le spectacle. «Mes deux enfants (NdlR : 13 et 5 ans) n’ont pas vraiment vu leur mère depuis un bon moment (rires), mais heureusement que j’ai un époux qui est très compréhensif et qui s’est bien occupé d’eux. Mais c’était tout de même très dur de sortir de la radio à Port-Louis (depuis les répétitions, elle fait surtout la matinale), revenir chez moi à Rose-Belle et repartir pour les répétitions au Caudan, à Port-Louis, pour rentrer chez moi ensuite», confie Geraldine Geoffroy, qui a une expérience du chant, car ayant chanté dans les hôtels dans le passé.
Mais son travail de journaliste l’a tout de même aidée : «Il faut s’exprimer en public, avoir la parole facile, je pense qu’à ce niveau ça rejoint mon travail de journaliste.» Et quel effet ça fait de se retrouver propulsée sur le devant de la scène pour son premier grand spectacle ? «Mon rêve a toujours été d’être sur scène.Or, pour la première représentation, j’étais enrhumée. C’était une catastrophe pour moi qui suis une éternelle insatisfaite (rires). Mais c’est justement là le défi, chaque représentation est un challenge, devant un nouveau public, sur une nouvelle scène», déclare-t-elle.
Et après Porgy ek Bess ? «Ah je suis bien décidée à continuer sur les planches et avec le chant. C’est comme un virus qui ne veut pas s’en aller», souligne Géraldine.
Ainsi commence l’histoire de la journaliste, contaminée par le spectacle…