«Il y a aussi le bon côté de Maurice : un gouvernement stable qui offre un toit à chaque famille, la protection des enfants…»
Après le reportage polémique de l’équipe d’Enquête exclusive sur Maurice, une nouvelle émission, L’envers du paradis : Maurice, les conséquences du tourisme en masse, diffusée sur France Ô, n’a pas manqué de susciter de vives réactions. Le ministre du Tourisme nous donne son avis sur ce programme.
Quelle est votre opinion sur l’émission L’envers du paradis : Maurice, les conséquences du tourisme en masse, diffusée cette semaine sur France Ô ?
On ne peut pas généraliser les cas cités dans ce reportage. Ce sont des endroits vraiment ciblés pour démontrer une mauvaise facette de Maurice. Je pense que l’île n’attire pas le tourisme en masse car elle est une destination exclusive qui n’est pas à la portée de tous. Les touristes viennent pour la qualité et la diversité de nos produits. On voit clairement que ce reportage n’est pas objectif.
Il y a aussi le bon côté de Maurice : un gouvernement stable qui offre un toit à chaque famille, la protection des enfants, la taxe n’est pas imposée sur plusieurs produits comestibles, l’éducation gratuite pour tous, un faible taux de chômage, une économie stable et durable. Maurice est un exemple pour la région de l’océan Indien et l’Afrique. Aucun pays n’est épargné par les fléaux sociaux, mais nous avons plusieurs lois qui sont en vigueur pour contrer ces problèmes.
C’est la deuxième fois qu’une émission française égratigne Maurice. Croyez-vous que le pays jouit d’une mauvaise réputation en France ?
Pas du tout. Maurice jouit d’une bonne réputation en France car, annuellement, plus de
250 000 Français visitent le pays. Ce n’est pas un ciblage médiatique au conditionnel qui prouvera le contraire. En sus des touristes français, nous accueillons aussi environ 150 000 Réunionnais par an. Tout cela pour vous dire que Maurice reste un pays sûr et sain, hormis le fait d’être la destination préférée des Français.
Le reportage, diffusé le 30 octobre, brosse un tableau sombre de l’île : trafic de drogue, prostitution, tourisme sexuel, pauvreté… Votre réaction…
Nommez-moi un pays où ces fléaux n’existent pas.
Que comptez-vous faire pour sauvegarder la réputation
de l’île ?
Le gouvernement réalise déjà un très bon travail dans plusieurs secteurs. Dans le but de combattre ces fléaux, le Premier ministre a créé un nouveau ministère, l’Intégration sociale, en 2010. Plusieurs maisons sont construites pour venir en aide aux plus démunis. A ce jour, plus de 400 maisons ont été livrées, du matériel scolaire est donné gratuitement et plusieurs autres facilités sont offertes car la vision du gouvernement demeure un toit pour tous.